PRESQUE centenaire, efficace pour protéger les enfants contre les formes sévères de la tuberculose, « le bon vieux BCG est peu efficace contre la tuberculose pulmonaire des adolescents et des adultes », a rappelé le Dr Joris Vandeputte lors d’une rencontre organisée par les Amis du Fonds mondial Europe, sur le thème « Préparer l’accès dans les pays en développement ».
Deux voies de recherches sont explorées dans le domaine de la recherche vaccinale contre la tuberculose : le vaccin pré-exposition et le vaccin post-exposition, qui vise à contrôler l’infection latente chez les sujets infectés (1/3 de la population mondiale est porteuse du bacille tuberculeux et 10 % développera la maladie). « Si on veut vraiment éliminer la tuberculose dans le monde à l’horizon de 2050, il faut s’attaquer aux porteurs », a souligné le vice-président de l’Initiative pour un vaccin contre la tuberculose (TBVI). Quant aux vaccins pré-exposition, beaucoup de candidats-vaccins ont déjà montré leur supériorité par rapport au BCG, dont un en phase IIb. Son développement en phase III est prévu en2015.
Selon le Dr Vandeputte, la recherche vaccinale « n’avance pas faute de financements ». Il regrette que beaucoup pensent encore « qu’investir dans cette maladie ne vaut pas le coup car il suffit d’un peu d’hygiène ». En dépit de leurs différences, les recherches vaccinales pour la tuberculose, le VIH et le paludisme (pour la première fois, un vaccin va être testé à large échelle en Afrique) sont soumises au même impératif : « Il n’y a pas d’avancée et de progrès possible s’ils ne sont pas soutenus par une volonté politique bien construite », a relevé Michèle Barzach, présidente des Amis du Fonds mondial Europe. « Quand la volonté politique est là, les investissements arrivent ».
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