Le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (SNITEM) prend à témoin les candidats à l'Élysée après avoir diagnostiqué les « blocages qui font perdre du terrain à la France » dans le domaine du dispositif médical (DM).
L'enjeu est d’autant plus important que la part des personnes en affection de longue durée (ALD) passera de 15 % de la population en 2011 à environ 20 % en 2025, augmentant considérablement les besoins en matière de dispositif médicaux.
Pour le SNITEM, il y a urgence. « De nombreux freins empêchent la mise à disposition rapide ou le déploiement à plus grande échelle » des DM innovants, analyse le syndicat. Il propose de définir une politique de l'innovation en santé « grâce à un pilotage interministériel ». De la même manière, le SNITEM suggère de réfléchir à des procédures accélérées pour l'accès au marché de DM comparables à d'autres déjà utilisés.
Accès aux données
Le SNITEM estime que la filière « reste entravée par un cadre juridico-administratif souvent inadapté ». Il propose d'assouplir l'accès aux données médico-administratives, ce qui permettrait aux entreprises du secteur de concevoir les produits les mieux ciblés. Il recommande aussi de sortir de la période des expérimentations en matière de e-santé « pour que cette révolution entre dans sa phase opérationnelle à grande échelle ».
Autre obstacle : une évaluation qui ne valorise pas l'apport organisationnel des nouvelles technologies. En clair, l'évaluation des DM fait la part trop belle à l'analyse comptable sans prendre en compte les bénéfices des dispositifs sur le système de santé lui-même et les économies induites par leur utilisation. Le syndicat réclame un nouveau cadre d'évaluation et de tarification des DM permettant l'évaluation de leur impact organisationnel. Pour le SNITEM, la levée de ces freins « permettra le développement d’un tissu industriel fort, qui sera source d’export dans un domaine à haute valeur ajoutée ».
Les entreprises du dispositif médical représentent en France plus de 85 000 emplois et près de 1 300 fabricants pour un marché approchant 25 milliards d’euros. Pour la seule télémédecine, le potentiel est estimé à 12 500 créations d’emplois directs en France à l'horizon 2020.
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie
L’orchestre symphonique des médecins de France donne un concert « émouvant » en hommage aux victimes du cancer du sein