LE 11 MARS 2011, le Japon était touché par un tremblement de terre d’une magnitude 8,9, suivi par un tsunami. Ces deux événements ont endommagé sévèrement quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Dans un rayon de 20 km autour de la centrale, 8 hôpitaux et 17 établissements de soins abritaient 1 240 malades et 980 personnes âgées. Le jour du tremblement de terre, l’évacuation des personnes résidant dans un rayon de 2 km autour de la centrale est décidée. La zone est ensuite étendue à 10 km, puis après la première explosion du réacteur 1 à 20 km. L’article publié dans « The Lancet » revient sur les événements de ce mois de mars. Mené dans la précipitation et sans réelle préparation, de nombreuses erreurs ont été commises pendant le transport des malades. Plus de 50 patients sont décédés pendant ou après l’évacuation.
Une évacuation précipitée.
Alors que la situation se détériorait encore, environ 840 patients se trouvaient toujours dans un rayon de 20 km autour de la centrale. Le gouvernement a alors ordonné une évacuation en urgence de tous les patients. Ils devaient être amenés dans la ville de Minamisoma, à 26 km au nord-est de la centrale. Le personnel médical n’a pas accompagné les malades durant leur transfert et certains patients ont été blessés en tombant de leur siège. Comme la situation se dégradait encore, les personnes ont été transportées avec plus de précipitation, parfois dans des véhicules de police. Tous les moyens de transports étaient bondés, avec des malades mais aussi des résidents qui cherchaient à partir. Tard dans la nuit du 14 mars, les malades ont été obligés de quitter les bus, réquisitionnés ailleurs, alors que les hôpitaux ne pouvaient plus les accueillir. Ils ont été hébergés dans une salle de réunion à Minamisoma, sans aucun équipement médical et sans chauffage. Beaucoup ont dû attendre 24 heures avant de pouvoir rejoindre un établissement de soins. Vingt-sept patients atteints de pathologies graves ont été transportés à plus de 100 km, à Iwaki. La mort de 12 patients a été confirmée de 15 mars, et 10 d’entre eux semblent être morts durant le trajet. En tout plus de 50 patients sont décédés pendant ou après l’évacuation. L’article souligne le fait qu’aucun décès n’est lié aux radiations ou à l’explosion des réacteurs. De plus, aucune contamination significative n’a été mesurée chez les patients évacués. Les auteurs insistent sur le fait que cette situation montre les dangers d’une évacuation mal préparée, qui peut augmenter les risques pour la santé des patients hospitalisés.
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