Tout le monde connaît l’histoire du Taxol, cette molécule présente en très faible quantité dans l’écorce de l’if du Pacifique. Mais son extraction étant dévastatrice pour les arbres, son utilisation n’a pas pu se poursuivre à l’échelle industrielle. Ce sont des chercheurs français qui ont ensuite montré que les aiguilles de l’if d’Europe contenaient un composé facilement convertible en Taxol. Ces travaux permirent l’application clinique du Taxol et du Taxotère, deux produits commercialisés aujourd’hui pour traiter certaines formes de cancers du sein et de l’ovaire.
Mais la diversité chimique n’existe pas seulement sur terre : elle se trouve également au sein des organismes marins. C’est en travaillant sur des éponges de mer et d’invertébrés prélevés en Bretagne et en Polynésie qu’une équipe de recherche française a découvert la roscovitine : cette molécule est en phase d’étude clinique pour un traitement contre le cancer et les inflammations rénales, et en phase d’étude préclinique pour un traitement des maladies dégénératives. « Les animaux et les plantes ont en réserve des molécules qui peuvent avoir des applications thérapeutiques. C’est une des raisons de protéger la nature. Cela représente aussi, notamment pour les pays du Tiers-Monde, une valeur économique énorme », explique Laurent Meijer, qui dirige l’équipe Cycle cellulaire à la Station biologique de Roscoff. L’objectif est maintenant de synthétiser chimiquement la molécule afin de préserver les ressources car, par exemple, « il faut une tonne d’éponges marines pour en extraire une molécule », indique Laurent Meijer. Pour épargner la nature, on peut également isoler des bactéries et des champignons afin de les cultiver.
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