C’EST LE NOUVEAU gadget des équipes phares du rugby mondial. La France, la Nouvelle-Zélande ou encore l’Afrique du Sud l’ont expérimenté lors de leur premier match de la Coupe du monde. Même le Japon, équipe pour le moins modeste, s’essaie à cette technologie onéreuse, chaque appareil coûtant près de 2 000 euros. Le rugby n’est pas à l’avant-garde du système : depuis une dizaine d’années déjà, les joueurs de football australien et leurs staffs l’utilisent.
Le fonctionnement de ce GPS est simple. Il s’agit d’un petit boîtier enveloppé d’un tissu très discrètement cousu sur le sous-vêtement du rugbyman, au niveau de la région interscapulaire. Il localise le joueur sur le terrain dans un périmètre de 2 m2 et enregistre, d’une part sa fréquence cardiaque, grâce au cardiofréquencemètre qui y est inclus et, d’autre part, ses différents déplacements (sa vitesse moyenne, ses accélérations, ses décélérations). À partir de ces résultats est calculée la dépense énergétique. Autant de données transférées en temps réel au cours d’un match sur l’ordinateur du préparateur physique de l’équipe, lequel, s’il le juge nécessaire ou s’il en reçoit la demande, peut les envoyer à l’entraîneur en tribune.
Individualiser les entraînements.
Le système donne aux préparateurs physiques nombre d’enseignements, d’abord indicatifs : « On utilise le GPS dans le rugby pour quantifier l’effort », explique au « Quotidien » le Dr Nicolas Barizien, médecin national fédéral. Ainsi sont étudiées au premier plan les phases d’accélération et de décélération qui rythment la partie d’un rugbyman. L’impact d’un plaquage sur un joueur dans une phase d’accélération est en effet coûteuse pour l’organisme. Les données transmises par le boîtier permettent de mesurer précisément ce coût énergétique : « Avec la vidéo, on pouvait simplement constater qu’un joueur X avait été plaqué à cinq reprises ; à présent, on peut dire si ces impacts ont été d’intensité faible, moyenne ou forte », illustre le Dr Barizien.
En utilisant de manière systématique le GPS, l’encadrement sportif peut adapter la préparation physique des joueurs au plus près des contraintes du niveau international et, dans un second temps, individualiser les entraînements de chacun. Car, in fine, et comme dans n’importe quel sport collectif de haut niveau, on cherche « à individualiser le plus possible les exercices de préparation », conclut le médecin.
En marge de la compétition entre les équipes en lice, le corps arbitral suit la tendance. Il s’avance d’un même pas dans le progrès technologique : pendant cette Coupe du monde, chaque arbitre international dispose également d’un GPS. À la fin de chaque partie où il officie, il peut, comme les rugbymen, constater les efforts produits, et les comparer à ceux de ses précédents matchs. Ainsi est-il en mesure de « gérer (sa) condition physique et d’identifier (ses) domaines à améliorer », indique Paddy O’Brien, responsable des arbitres à la Fédération internationale de rugby. Comme tout bon professionnel, en somme.
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