DANS CERTAINS pays européens, 1 à 5 nourrissons sur 1 000 meurent encore à la suite d’une maladie respiratoire, les taux les plus élevés étant observés dans la partie orientale du continent. La pollution de l’air extérieur et intérieur, « imputable à l’humidité », contribue largement à ces pathologies. Cette problématique vaut d’être le thème principal de la 5 e conférence ministérielle sur l’environnement et la santé, qui se tient à Parme jusqu’au 12 mars (euro.who.int/parma2010). Organisée par le bureau de l’OMS pour l’Europe, cette conférence doit permettre de dresser la liste « des nouveaux défis auxquels la région européenne sera confrontée au cours des prochaines années en matière d’hygiène de l’environnement », sachant que des interventions d’hygiène « bien éprouvées » peuvent réduire la mortalité totale de près de20 %.
À cette occasion, l’association WECF (« Women in Europe for a common future ») présente les résultats de son étude européenne de qualité de l’air dans les chambres des nourrissons, laquelle montre que 40 % des chambres testées ont des niveaux de composés organiques (COV) au-dessus des valeurs guide internationales. On retrouve principalement le formaldéhyde, présent dans certains produits de construction et de décoration. La voie d’exposition principale est l’inhalation mais les voies digestive et cutanée sont possibles.
Cette enquête, menée en partenariat avec l’INC/60 millions de consommateurs, réunit 70 participants recrutés dans quatre pays différents (Grèce, Allemagne, Pays-Bas et France) et ayant récemment rénové ou meublé la chambre de leur enfant. Elle a été réalisée dans le cadre du projet « Nesting » (projetnesting.fr/index.php), qui vise à aider les parents à créer un environnement intérieur sain pour leur enfant.
Manque d’exercice.
Autre sujet d’inquiétude : l’obésité. Si les enfants européens sont plus actifs sur le plan physique, les taux d’obésité continuent toutefois à grimper, indique l’OMS. Entre 2001 et 2005, la proportion d’enfants de 11 ans physiquement actifs au moins cinq fois par semaine a augmenté de 6 % chez les garçons et de 10 % chez les filles. Toutefois, les niveaux d’activité physique décroissent avec l’âge, principalement chez les filles. Dans la plupart des pays, les taux de surpoids et d’obésité sont à la hausse, surtout là où ils étaient relativement bas en 2001. Ils ont tendance à être plus élevés pour les garçons que pour les filles : en Europe, 16 % en moyenne des garçons de 11 ans sont en surpoids, contre 12 % des filles. Sur les 31 pays étudiés, seuls l’Allemagne, l’Autriche, la France et l’Angleterre ont enregistré une diminution des taux de surpoids et d’obésité entre 2002 et 2006, tant pour les garçons que pour les filles. « Ce ne sont pas seulement les activités centrées sur la nutrition qui sont grandement bénéfiques pour la santé, mais aussi l’instauration d’environnements favorisant l’activité physique », souligne l’OMS.
À ses yeux, la promotion des espaces verts, les méthodes de ralentissement du trafic, les réseaux de pistes cyclables et les aires de jeu sécurisées font partie des mesures en faveur « d’un urbanisme responsable ». « Ces mesures peuvent permettre de désamorcer les craintes des parents qui ont peur de laisser leurs enfants se rendre à l’école à pied ou à vélo, et faire de l’activité physique un élément de la vie quotidienne des enfants », ajoute l’organisation.
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