Le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » revient cette semaine sur le risque d’hypertension artérielle (HTA) à proximité des aéroports, du fait de l’exposition au bruit des avions. L’étude DEBATS (Discussion sur les effets du bruit des aéronefs touchant la santé), réalisée en 2013 autour des aéroports de Roissy (Paris), Saint-Exupéry (Lyon) et Blagnac (Toulouse), avait pour but de décrire la prévalence de l’HTA chez les riverains des aéroports et de rechercher une possible association avec l’exposition au bruit des avions. Confirmant de précédentes études, ces résultats suggèrent une augmentation du risque d’HTA chez les hommes exposés au bruit des avions pendant la nuit.
Plus de 1 200 participants
En tout, 1 244 personnes (dont 695 femmes) ont participé à l’étude DEBATS. La pression artérielle était mesurée par un enquêteur, au domicile des participants. L’hypertension était définie comme une mesure de la PA supérieure à 14/9 – ou si un médecin avait diagnostiqué une HTA au cours des 12 derniers mois. Les facteurs de risque d’HTA ont aussi été recueillis, ainsi que les facteurs de confusion (âge, IMC, pratique d’une activité physique, consommation d’alcool…). L’exposition au bruit des avions (de jour et de nuit) a été estimée à partir des cartes de bruit produites par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Les hommes concernés, mais pas les femmes
La prévalence de l’HTA ajustée sur l’âge a été estimée chez les hommes et chez les femmes en utilisant la structure d’âge de la population française. Parmi les sujets de l’étude, 426 (35 %) ont été classés hypertendus : dont 223 hommes (52 %). La prévalence de l’HTA ajustée sur la structure d’âge de la population française était de 37 % chez les hommes et 31 % chez les femmes. « Une augmentation significative du risque d’HTA avec l’exposition au bruit des avions sur une journée entière ou pendant la nuit a été mise en évidence chez les hommes uniquement », notent les auteurs, qui ajoutent que « bien qu’elle soit un facteur de risque majeur de nombreuses maladies cardiovasculaires, l’HTA est encore insuffisamment détectée, traitée et contrôlée en France. En effet, près de la moitié des sujets (47 %) classés comme hypertendus dans l’étude n’avaient pas connaissance de leur HTA. »
Attention aux crises d’asthme après un orage, en période d’émission de pollens
Le « BEH » met en garde contre les pics de crises d’asthme qui surviennent à la suite d'un orage, en période d’émission de pollen à partir de l'exemple de Nantes. « Le 7 juin 2013, une augmentation brutale des appels à SOS Médecins Nantes pour crises d’asthme a été observée à partir de 21 heures, observent les auteurs. Du 7 au 10 juin, 152 appels pour crises d’asthme ont été enregistrés versus 27 les quatre jours précédents. » Le Pollinarium Sentinelle de Nantes note un début de pollinisation du ray-grass le jour même. « Dans les deux heures précédant le début des appels, un orage a éclaté, accompagné d’une augmentation de la vitesse moyenne du vent et de deux pics de précipitations. »
Le phénomène est lié, selon les auteurs, « à un mécanisme d’éclatement des grains de pollens en particules polliniques, avec une diffusion intense et rapide provoquée par les rafales de vent. La micronisation des grains de pollen permet une pénétration plus profonde dans l’arbre respiratoire ». Pour les personnes allergiques aux pollens, les recommandations doivent être de « rester à l’intérieur des maisons avec les fenêtres fermées à l’approche d’un orage pendant les périodes d’émission de pollen ».
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