Tous établissements confondus, le nombre de places en hospitalisation à temps partiel a progressé de 1 % en 2017 alors que baissait dans la même proportion (-1,1 %) le nombre de lits en hospitalisation complète. Dans le même temps, l'hospitalisation à domicile (HAD) a connu un boom de 7,1 %. C'est ce que révèle une étude de la DREES (service des études du ministère) rendue publique ce jeudi*.
Une dynamique bien ancrée
La méthodologie adoptée distingue d'un côté le nombre de lits (comptabilisés pour l'hospitalisation complète) et de l'autre le nombre de places (égal au nombre de patients pouvant être accueillis en même temps pour une hospitalisation partielle).
La nature de l'hospitalisation est définie en fonction du temps passé par le patient dans son unité d'accueil. L'hospitalisation complète regroupe ainsi les unités hébergeant les patients pour une durée généralement supérieure à une journée. L'hospitalisation partielle concerne pour la MCO les séjours inférieurs à 24 heures, pour la psychiatrie et les SSR (soins de suite et de réadaptation) les séjours de plusieurs journées ou nuitées également inférieures à 24 heures.
Au total, le paysage hospitalier français offrait, au 31 décembre 2017, une capacité d'accueil de 400 000 lits et 75 000 places répartis sur 3 044 établissements (1 363 dans le secteur public, 680 dans le secteur privé non lucratif et 1 001 dans le secteur privé à but lucratif).
L'évolution favorable aux alternatives à l'hospitalisation complète s'inscrit dans la continuité d'une dynamique lancée depuis plusieurs années. En effet, entre 2013 et 2017, 13 600 lits ont été fermés, soit une baisse de 3,3 % en quatre ans. En parallèle, 3 500 places ont été créées, une hausse de 4,8 % sur la même période.
Les SSR bons élèves
La hausse du nombre de places en hospitalisation partielle est portée par les courts et moyens séjours. Si l'évolution du nombre de lits dans le secteur MCO est logiquement négative (-1,7 %) en 2017, la hausse du nombre de places n'atteint pas pour autant des sommets (+0,7 %). En réalité, c'est l'activité SSR qui dope depuis dix ans la progression du nombre de places en hospitalisation partielle. Elle a connu en 2017 une évolution de 5,5 % du nombre de places qui lui sont réservées sans pour autant engendrer dans le même temps des fermetures de lits.
Avec une baisse simultanée du nombre de places (-0,5 %) et du nombre de lits (-2,3 %), la psychiatrie serait-elle le dindon de la farce ? Non, répond la DREES, qui met en avant un recours à l'hospitalisation partielle déjà plus ancien expliquant une progression du nombre de places nettement plus modeste depuis les années 2000.
L'hospitalisation à domicile poursuit son développement avec 17 400 patients pouvant être pris en charge simultanément sur le territoire. Cela équivaut à un volume égal à 5,3 % des capacités de prise en charge en hospitalisation complète en court et moyen séjour (hors psychiatrie), contre 2,1 % en 2006.
* Étude basée sur des données administratives de la statistique annuelle des établissements de santé (SAE), collectées au 1er semestre 2018.
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