Les mentions « slim, gold », ou autres, porteuses d'un imaginaire positif et valorisant, devraient disparaître des paquets de cigarettes, après parution d'un décret du ministère de la Santé, transposant une directive européenne.
Le décret est actuellement examiné au Conseil d'État et devrait être publié « dans les prochaines semaines », a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. « Il s'agit de lutter contre les effets du marketing pour protéger notamment les jeunes » a-t-elle ajouté.
La récente directive européenne stipule que « les produits du tabac ou leurs conditionnements pourraient induire en erreur les consommateurs, notamment les jeunes, en suggérant une nocivité moindre. Cela est par exemple le cas si certains mots ou éléments sont utilisés, tels que les mots "à faible teneur en goudron, léger, ultraléger, doux, naturel, bio, sans additifs, non aromatisé ou slim". Certains emballages et produits du tabac pourraient également induire les consommateurs en erreur en suggérant des effets bénéfiques en termes de perte de poids, de sex-appeal, de statut social, de vie sociale ou de qualités telles que la féminité, la masculinité ou l'élégance ».
Contrairement à ce qu'affirmait le « Figaro » ce 20 juillet, il ne s'agit pas d'interdire la vente de plusieurs marques de cigarettes qui évoqueraient jeunesse, chance, succès, ou féminité. Le quotidien citait Marlboro Gold, Lucky Strike, Vogue, Fortuna, Gauloises ou encore Gitanes.
« On se demande bien en quoi une dénomination telle que "Gauloises" peut être une icône de la féminité », ironise-t-on au ministère, qui dénonce « le lobbying intense des cigarettiers à l'approche de l'application de la directive européenne en France. » Les quatre principaux industriels (Seita, Philip Morris, British American Tobacco et JTI) ont écrit le 8 juillet au premier ministre, Manuel Valls, pour solliciter un rendez-vous.
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