Près d’un médecin britannique sur cinq (18,7 %) a eu connaissance d’une mauvaise pratique de l’un de ses confrères dans les trois ans précédant une enquête réalisée aux États-Unis et en Grande-Bretagne*. Parmi eux, 73 % ont tiré la sonnette d’alarme mais un sur quatre n’a rien fait. Et parmi ceux qui n’ont pas bougé, 34 % l’expliquent par la peur de représailles, 26 % par la certitude que quelqu’un d’autre s’occupait du problème et 14 % par la conviction qu’il ne se passerait rien.
Les médecins américains sont un peu moins nombreux à évoquer des problèmes observés chez des pairs (16,5 %) et un peu moins nombreux aussi à les rapporter (65 %).
L’étude coordonnée par le Pr Martin Roland (Cambridge) a porté sur 2 000 praticiens américains et 1 000 britanniques. De nombreuses questions sur leurs valeurs et leurs comportements leur ont été posées. Les auteurs s’étonnent par exemple que seulement 80 % de ceux qui ont répondu soient d’accord avec l’idée que le bien-être du patient passe avant leur propre intérêt financier. Seulement 6 sur 10 estiment qu’ils doivent dévoiler à leurs patients leurs relations financières avec l’industrie pharmaceutique. Enfin, dernier exemple, ils sont 92 % et non pas 100 % à juger inappropriées, dans tous les cas, des relations sexuelles avec les patients.
* « BMJ Quality and Safety », publication en ligne du 8 mars.
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