La Société française d'hypertension artérielle (SFHTA) a qualifié lundi d'« accusations calomnieuses » les affirmations de l'association de professionnels de santé Formindep pour l'indépendance de l'information médicale, qui lui reproche des conflits d'intérêts dans la rédaction d'une fiche mémo co-réalisée par la SFHTA et la Haute Autorité de santé (HAS).
Le 10 mai, dans une lettre ouverte à la présidente Agnès Buzin de la HAS, le Formindep avait qualifié la SFHTA de société savante « en situation structurelle de conflit d'intérêts » avec les laboratoires pharmaceutiques. « La SFHTA dément fermement ces accusations calomnieuses », réagit cette dernière dans un communiqué.
Des financements pour la recherche
« La SFHTA, société savante, ne reçoit aucun financement public (...) Elle peut être amenée à recevoir des financements en rapport avec la participation des industriels à son congrès scientifique annuel », poursuivit-elle, en assurant que « ces financements sont essentiellement utilisés pour subventionner la recherche française ».
La SFHTA précise en outre que seul 3 de ses membres participant à un groupe de travail dont elle loue « la pluralité » et « la qualité du circuit de relecture incluant des organismes institutionnels » qui « garantissent l'indépendance éditoriale et la qualité du travail élaboré ».
Des conséquences pour les patients
« La SFHTA s'inquiète des conséquences pour les patients hypertendus des actions répétées du Formindep visant à semer un doute illégitime sur la prise en charge de la première maladie chronique des Français », conclut-elle.
Interrogé par « le Quotidien » au sujet de cette mise en cause, la HAS avait souligné que le sujet de la fiche mémo n'était pas « une évaluation des médicaments indiqués dans l’hypertension mais son dépistage, sa prise en charge, les stratégies de prise en charge et les problèmes d’observance que rencontrent les médecins ». L'intérêt relatif des différents traitements médicamenteux s'appuie sur des évaluations plus anciennes réalisées par la HAS. De même, « ce sont les classes médicamenteuses, et non pas les noms commerciaux, qui sont citées dans la note. Ces médicaments sont de plus tous génériqués », avait ajouté la Haute Autorité expliquant que les liens d'intérêts déclarés par les membres du groupe de travail n'avaient pas « été retenus comme pertinents, compte tenu du périmètre de la fiche mémo ».
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