Après le premier trimestre de la grossesse, les effets de l'alcool et du tabac s'additionnent et augmentent de manière significative le risque de mort subite du nourrisson avant 1 an selon une étude parue dans « EClinicalMedicine », un journal en ligne du « Lancet ».
« Le syndrome de mort subite du nourrisson est la principale cause de mortalité post-néonatale. La recherche des causes et des facteurs de risque demeure un problème de santé publique majeur », notent les auteurs.
La Safe Passage Study est une étude observationnelle multicentrique (États-Unis et Afrique du Sud) qui inclut 10 088 femmes et 12 029 fœtus. Parmi ces derniers, 94,2 % ont été suivis jusqu'à 1 an après la grossesse, et 66 sont décédés : 28 de syndrome de mort subite et 38 d'autres causes connues.
L'analyse des consommations d'alcool et de tabac au cours de la grossesse met en évidence un effet synergique entre les deux. Ainsi, le risque de mort subite du nourrisson est multiplié par 11,79 lorsque la mère déclarait avoir bu et fumé après le 1er trimestre de grossesse, et ce en comparaison à des enfants nés de femmes n'ayant ni bu ni fumé ou n'ayant été exposées qu'au cours du premier trimestre.
Chez les enfants dont la mère a uniquement bu mais au-delà du premier trimestre, le risque est multiplié par 3,95, et chez ceux dont la mère a fumé, au-delà du premier trimestre, le risque est multiplié par 4,86.
« Ces données appuient fortement le message de santé publique selon lequel la consommation d'alcool et de tabac avant la naissance est l'un des facteurs de risque d'événements indésirables modifiables les plus répandus », concluent les auteurs.
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie