La chasse au moustique tigre – vecteur des virus de la dengue et du chikungunya – se poursuit en Ile-de-France. Une première opération de démoustication a eu lieu dans la nuit de jeudi à Créteil, dans le Val-de-Marne, suite à plusieurs signalements réalisés la semaine dernière dans des jardins ouvriers, a indiqué l’Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France. Deux opérations ont également été menées depuis la semaine dernière au Parc floral à Paris, dans le 12e arrondissement, suite à un signalement réalisé par un promeneur.
L’ARS souligne qu’il s’agit d’une présence « ponctuelle » du moustique, et que les opérations de démoustication ont justement pour objectif d’empêcher son installation durable. L’insecticide utilisé à Créteil est à base de deltaméthrine (de la famille des pyréthrinoïdes) et ne tue que les insectes adultes. Au Parc floral, les équipes ont également pu s’attaquer aux larves qui se développent dans les espaces d’eau, grâce à l’insecticide biologique Bti (bacille de Thuringe) – opération qui n’a pu être menée à Créteil, les signalements ayant été réalisés dans le domaine privé.
Ce n’est pas la première fois que le moustique tigre est repéré en Île-de-France. En 2014, il avait déjà été ponctuellement identifié à Paris, dans le Val-de-Marne, en Seine-et-Marne et en Seine-Saint-Denis, d’après les données de l’ARS.
Le moustique implanté dans au moins 20 départements
Selon le dernier rapport de l’Institut de veille sanitaire (InVS), le moustique tigre est déjà implanté dans 7 régions de la métropole, pour la plupart situés dans le sud de la France. Entre le 1er mai et le 21 août, 57 cas importés de dengue et 17 cas importés de chikungunya ont été confirmés par l’InVS. Deux cas autochtones (contractés localement) de dengue ont par ailleurs été confirmés à Nîmes, dans le département de du Gard.
En 2014, quatre cas autochtones de dengue ont été détectés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ainsi qu’un foyer autochtone de chikungunya (11 cas confirmés) dans l’agglomération de Montpellier. Aucun cas de chikungunya ou de dengue n’a été enregistré en Ile-de-France.
Globalement, l’implantation du moustique tigre ne cesse de s’étendre, selon Charles Tizon, responsable régional de la lutte et de la surveillance d’Aedes albopictus à l’EID (Entente interdépartementale de démoustication) Méditerranée. « C’est une colonisation qui est assez exponentielle en fait, explique-t-il, tout en tempérant : « Depuis son apparition en France métropolitaine en 2004, le nombre de personnes ayant effectivement contracté la dengue ou le chikungunya sur le territoire est environ une trentaine, contre des milliers par semaine en Guadeloupe ou en Martinique, l’année dernière. La surveillance de la transmission vectorielle est donc assez efficace. »
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