DE NOTRE CORRESPONDANTE
« UN GRAND PAS en avant vient d’être franchi dans la lutte contre l’ambroisie. » Philippe Goustie, président de l’association Stop Ambroisie, créée dans la Drôme il y a tout juste dix ans, ne cache pas sa satisfaction même si, « comme au rugby », il va falloir « transformer l’essai », écrit-il dans un courrier publié sur le site de l’association.
Des décisions ont été prises lors du comité de pilotage Ambroisie qui s’est tenu à Valence le 4 mai dernier, sous la présidence de la secrétaire générale de la préfecture. Pour en comprendre l’ampleur, rappelons simplement que l’ambroisie connaît une progression fulgurante depuis les années 1970, puisqu’elle envahit désormais des départements bien au-delà de Rhône-Alpes. À ce jour, quelque 500 000 personnes seraient touchées par l’allergie à l’ambroisie. Et l’Observatoire du médicament, entité de l’Union régionale des caisses d’assurance-maladie de Rhône-Alpes a chiffré à 9 millions d’euros le coût annuel de l’ambroisie en Rhône-Alpes, comprenant les consultations, les médicaments et les arrêts-maladie.
Volonté et efficacité.
Certes, le Grand Lyon, le conseil général du Rhône, quelques DDASS de Rhône-Alpes et le conseil régional se sont progressivement saisis de cette question, ont lancé des opérations de sensibilisation des populations et des campagnes d’arrachage de la plante. Mais ces actions, « très méritoires », reconnaît Philippe Goustie, « restent largement insuffisantes au regard de l’ampleur du phénomène ». Or, le 4 mai dernier, des décisions radicalement novatrices, et uniques en Rhône-Alpes, sembleraient avoir été prises. D’abord, et avant tout, « le préfet a clairement affiché sa volonté politique de s’engager dans cette lutte contre l’ambroisie », annonce le président de Stop Ambroisie, qui souligne qu’il s’agit d’un « préalable indispensable à toute action d’envergure ». Ensuite, constat aurait été fait de la faible efficacité des pratiques précédentes et de la nécessité d’engager une politique de lutte plus déterminée et systématique.
La nouvelle stratégie de lutte proposée sera donc, en premier lieu, fondée sur le travail de « référents ambroisie », qui devront être nommés dans chaque commune de la Drôme, puisque « la commune est apparue comme le niveau territorial idéal pour repérer les zones d’ambroisie, intervenir auprès des contrevenants, informer la population, mener des actions de lutte concrètes et en assurer le suivi », se félicite Philippe Goustie. En second lieu, la nouvelle stratégie serait d’amender l’actuel arrêté préfectoral de mai 2001 de telle manière qu’il soit réellement applicable par les maires. D’autres mesures d’accompagnement réglementaires seraient aussi en cours d’étude. Une seule ombre persiste au tableau, selon l’association Stop Ambroisie, « le conseil général a choisi de rester en retrait de cette nouvelle stratégie ».
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