AGIR EN FAVEUR des 600 millions d’adolescentes qui vivent dans les pays en développement représente non seulement une urgence mais également « une porte d’entrée juste et efficace pour instaurer une dynamique positive ». C’est ce que vont rappeler les députés venus de 40 pays différents lors du sommet mondial des parlementaires, organisé les 16 et 17 mai à l’Assemblée nationale, à dix jours du G8*.
Aujourd’hui, plus d’un quart de la population d’Asie, d’Amérique Latine, des Caraïbes et d’Afrique subsaharienne sont des fillettes ou des jeunes femmes âgées de 10 à 24 ans. « Cette génération, la plus importante de l’histoire, augmentera à nouveau dans la décennie à venir », préviennent les organisateurs.
Les données sont éloquentes (girleffect.org). Dans le monde, sur les 130 millions de jeunes qui ne vont pas à l’école, 70 % sont des filles. Or, quand une fille d’un pays en développement bénéficie de sept ans ou plus de scolarisation, elle se marie quatre ans plus tard et a deux fois moins d’enfants (une fille sur sept dans les pays en développement se marie avant 15 ans, 38 % avant 18 ans). Environ 1/3 des premiers rapports sexuels chez les mineurs l’ont été sous la contrainte. Les complications liées à la grossesse constituent la première cause de mortalité chez les filles âgées de 15 à 19 ans dans le monde. Par ailleurs, en Afrique subsaharienne, dans la tranche d’âge des 15-24 ans, les nouvelles infections au VIH touchent en moyenne 8 filles pour un garçon. Autre conséquence, une année en plus d’école primaire augmente les revenus futurs des jeunes filles de 10 à 20 %, une année en plus d’école secondaire de 15 à25 %.
« Il est impératif que les politiques publiques, et notamment les budgets – dans les pays où elles se trouvent et en matière d’aide au développement – soient réorientés en faveur de ces jeunes filles actuellement laissées pour compte afin de garantir leurs droits et d’engendrer des bénéfices à long terme pour les sociétés dans lesquelles elles vivent », indiquent les associations.
À la suite des tables rondes et des ateliers de réflexion, les parlementaires proposeront des « pistes d’action concrètes » qu’ils transmettront aux dirigeants du G8/20 afin de les inciter à prendre le taureau par les cornes.
* Le sommet est organisé conjointement par les « Parlementaires en action » cordonnées par la députée Danielle Bousquet et trois associations : Équilibres & Populations (equipop.org), le Mouvement français pour le planning familial, le Forum parlementaire européen pour la population et le développement (EPF. Pour tous renseignements : tél. 01.53.63.80.44. ou 02.96.68.27.32.
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