Le ministère de la Santé a souligné les avancées du plan Lyme en prévention et en surveillance de la maladie de Lyme, à l'issue d'une réunion de la Direction générale de la santé (DGS) qui s'est tenue le 3 juillet avec les représentants des malades qui dénoncent de leur côté « un bel exercice de communication assez creux ».
Lors de ce deuxième comité de pilotage (COPIL) du plan Lyme, il a été confirmé que la sortie du protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) par la Haute Autorité de santé (HAS), initialement prévue pour juillet, est repoussée à la rentrée.
Une campagne pour le grand public et pour les professionnels de santé
Les mesures de prévention présentées par la DGS se veulent larges et de mise en place rapide : des documents de sensibilisation aux morsures de tiques – dont un dépliant « grand public », un dépliant et une affiche à destinée des enfants, une plaquette pour les professionnels de santé –, des spots radio d'experts en santé publique, pose de 2 000 affiches à l'entrée des forêts domaniales au cours du mois de juillet, lancement d'une appli « signalement-tique » dès le 15 juillet.
La DGS met l'accent sur le fait qu'un travail sera mené avec le ministère de l'Éducation nationale et le ministère des Sports « afin de renforcer la communication vers les populations les plus jeunes, notamment vers les structures et les associations sportives ou de loisirs accueillant des publics jeunes pour l'été ».
Les mesures de prévention sont loin de contenter les avocats de l'action collective « Lymaction », Me Julien Fourray et Me Catherine Faivre. Lors d'une conférence de presse organisée par l'association « Lyme sans frontières », ces représentants de malades et aussi de médecins poursuivis pour prises en charge non consensuelles de la maladie ont déploré « les réponses évasives » des acteurs du comité de pilotage, voire le « double discours », concernant la pertinence des tests diagnostiques et la révision du consensus de 2006. Les avocats, qui regrettent également l'absence de mesures de transition pour la prise en charge des patients « dans l'entre-deux », ont annoncé vouloir adresser une mise en demeure sur ces sujets épineux au ministère de la Santé, au directeur de la DGS et au Pr Jérôme Salomon, coordinateur du COPIL.
Les tests en question
Au cours de ce 2e point d'étape, les premiers résultats des études sur la performance des tests Western Blot ont été exposés par le Centre national de référence (CNR), sans conclure ou non à l'efficacité du test. Aujourd'hui, c'est la sérologie ELISA qui fait référence, ce que veulent changer les associations de patients.
Les avocats du « Lymaction », qui veulent prendre de court le retour d'évaluation des tests ELISA annoncé fin 2017-début 2018, ont déclaré avoir l'intention de lancer au plus tard en septembre une plainte pénale pour « dénoncer les liens d'intérêt entre les laboratoires commercialisant les tests et les agences d'évaluation », visant plus précisément le CNR, l'ANSM et certains de ses membres.
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