Le ministère de la Santé lance un appel à candidatures national pour désigner le centre hospitalier universitaire qui accueillera le futur Centre national de coordination du dépistage néonatal en 2018. Une sélection qui actera la fin de la rénovation du programme national de dépistage néonatal (DNN), commencée en 2016, qui se traduit par le passage d'une gestion associative à hospitalière, sous l'égide des agences régionales de santé (ARS).
Ce programme, qui est proposé pour tous les nouveau-nés en France, sans participation financière des assurés, vise à détecter 5 pathologies sévères et rares : la phénylcétonurie, l'hypothyroïdie congénitale, l'hyperplasie congénitale des surrénales, la drépanocytose, et la mucoviscidose (un deuxième programme de dépistage organisé, relatif à la surdité permanente bilatérale néonatale, géré par les ARS depuis 2012, n'est pas concerné par la rénovation en cours).
Depuis 1972, le programme de dépistage est géré par l'Association française pour le dépistage et la prévention des handicaps de l'enfant (AFDPHE), qui coordonne les actions des associations régionales (ARDPHE) sur le terrain.
À partir du 1er mars 2018, le DNN sera assuré par des centres régionaux de dépistage néonatal (CRDN) rattachés à des hôpitaux qui ont déjà un centre de référence maladies rares labellisé pour une des cinq pathologies dépistées. Chaque ARS a déjà lancé un appel à projet pour identifier le CHU hôte.
Homogénéité et qualité du dépistage sur tout le territoire
C'est désormais à l'échelle nationale que le ministère de la Santé lance un appel à projet pour élire le CHU qui accueillera le CNCDN. Sa mission pour cinq ans (reconductible) est de faciliter et mettre en œuvre le DNN, en assurer l'homogénéité et la qualité sur tout le territoire, et être en capacité d'augmenter à terme le nombre des maladies dépistées, qui sont définies par le ministère de la Santé, après avis de la Haute Autorité de santé (HAS). Dans le détail, ses activités se concentrent dans trois domaines : l'épidémiologie (il prépare notamment le travail de la commission épidémiologie), la biologie, et la coordination.
Les établissements qui souhaitent candidater ont trois mois pour le faire, jusqu’au 28 février 2018. Leur dossier sera étudié par une commission composée de membres de la DGOS et DGS. Le CNCDN devrait pouvoir commencer ses missions à partir du 1er juillet 2018. Il sera chapeauté par un comité de pilotage, sous l'égide du ministère de la Santé. Les candatures sont à adresser à : DGOS-R3@sante.gouv.fr ou DGS-SP5@sante.gouv.fr
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