Tous les moyens sont-ils bons pour trouver des ressources pour les pauvres hôpitaux ? Penny Mordaunt, accorte députée conservatrice (Tory), ne le pense pas. Elle a révélé lundi dernier à ses collègues de la Chambre des communes avoir découvert, lorsqu’elle était directrice au conseil municipal de Kensington et Chelsea, qu’un établissement de la circonscription avait loué un de ses services, désaffecté mais totalement équipé, à une société de production pour être utilisé comme plateau de tournage.
Déjà choquée, la future représentante du peuple devait découvrir que, « pour ajouter l’insulte au dommage, le film était pornographique ». Elle ne l’a pas vu, s’est-elle empressée d’ajouter, car ce type de dépenses ne fait pas partie de celles qui sont autorisées aux parlementaires. Mais elle a compris que l’affaire avait fourni des revenus importants à l’hôpital. Et de porter l’estocade : « À part avoir ragaillardi quelques patients, on ne peut pas dire que cela a contribué aux objectifs du Primary Care Trust » (PCT, le service de santé local).
Cela s’est passé « avant 2002, sous la gestion d’une précédente organisation et avant la formation du PCT », a rapidement contre-attaqué l’antenne de Kensington et Chelsea du NHS (service public de santé). Tandis que le Chelsea and Westminster Hospital démentait catégoriquement être concerné, lui dont les portes tournantes figurent dans « Eyes Wide Shut », de Stanley Kubrick. Un film « osé mais non pornographique », croit bon de préciser le « Mail Online ». Hôpitaux trop hospitaliers ?
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