La question de la recertification n'est pas nouvelle. Plusieurs pays ont déjà mis en place un tel dispositif. « Il n'y a pas de modèle unique de recertification, explique au « Quotidien » le comité permanent des médecins européens. Il est important de tenir compte du contexte national et des exigences de chaque territoire. » Illustrations.
• Aux États-Unis, une évaluation des connaissances tous les dix ans
Les États-Unis ont instauré le « maintenance of certification ». Piloté par l'American board of medical specialties (ABMS), ce programme est basé sur le volontariat. Il repose sur une évaluation des connaissances et de la pratique spécifique à chaque discipline. Les médecins internes, par exemple, doivent notamment répondre à un QCM et des questions courtes (pour émettre un diagnostic, définir un traitement...). « La recertification est délivrée tous les 10 ans », explique le Dr Jean-François Thébaut, membre du collège de la Haute autorité de Santé. Le taux d'implication des médecins varie, à cause du coût du dispositif : entre 1 750 et 2 309 euros selon les spécialités, à la charge du praticien.« Le dispositif ne montre pas une efficience particulière. Il n'atteste pas d'une amélioration de la pratique du praticien », poursuit le Dr Thébaut.
• Une expertise par les pairs en Angleterre
Outre-Manche, les Anglais a mis en place en 2012 une revalidation des compétences des praticiens tous les cinq ans sous la responsabilité du General medical council (GMC), l'Ordre des médecins britannique. Elle est basée sur l'expertise des pairs au cours d'un entretien. Les experts analysent le portfolio du praticien rendant compte de son activité des dernières années (DPC, qualité de la pratique, faits marquants, commentaires des patients et des confrères, nombre de plaintes etc.). À l’issue de la rencontre, les pairs recommandent ou non la revalidation du praticien auprès du GMC. S'il ne remplit pas les conditions exigées dans sa spécialité, seule l'instance a le pouvoir de le sanctionner par le retrait de sa licence.
• Priorité au DPC aux Pays-Bas
Aux Pays-Bas, la recertification est appelée ré-enregistrement. Cette procédure est obligatoire et se déroule tous les cinq ans. Elle est gérée par plusieurs instances néerlandaises : le KNMG (Ordre), RGS (comité d'inscritption des médecins spécialistes) et CGS (collèges de spécialité) dont l'objectif principal est d'améliorer l'exercice des professionnels. Les praticiens sont évalués principalement sur le DPC et l'analyse de leur activité sur leur lieu de travail, selon un protocole rigoureux et spécifique pour chaque spécialité établi par un groupe d'experts médicaux. Cet examen donne lieu soit à la reconduction du permis du médecin pour cinq ans ou moins s'il ne remplit pas la totalité des conditions, soit à l'annulation de sa licence.
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