LE NOMBRE de cas de salmonelloses continue à baisser en Europe, selon le rapport 2009 sur les zoonoses et les toxi-infections alimentaires de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). En cinq ans, la diminution a été spectaculaire, presque de moitié : de 196 000 cas en 2004 à 108 614 en 2009 (dont 7 153 en France). Cela montre « l’efficacité des mesures globales mises en places par les États membres », s’est réjoui John Dalli, commissaire européen chargé de la santé et de la consommation. Dix-sept États ont atteint en 2009 leur objectif de réduction de Salmonella chez les poules pondeuses et, au total, la proportion d’animaux infectées était de 3,2 % contre 3,5 % en 2008. Les salmonelles sont une des priorités du programme de lutte contre les zoonoses de l’UE. Retrouvées le plus souvent dans la viande de poulet, de dinde et de porc, elles restent la cause la plus fréquente de toxi-infections alimentaires (5 550 foyers au total, ayant touché 48 964 personnes et provoqué 46 décès).
La zoonose la plus fréquemment signalée chez l’homme est la campylobactériose, avec 198 252 cas en 2009 (3 956 en France), en hausse de 4 %. Campylobacter, susceptible de provoquer diarrhée et fièvre, a été retrouvé principalement dans la viande crue de volaille et, chez les animaux vivants, chez les volailles, les porcins et les bovins.
270 morts.
Mais la maladie d’origine alimentaire la plus dangereuse est la listériose, en hausse de 19 % avec 1 645 cas (328 en France). On estime le nombre de morts à 270, soit un taux de létalité de 17 %, touchant principalement les groupes vulnérables, comme les personnes âgées. Les listerias se retrouvent dans des aliments prêts à consommer, comme le poisson fumé, des produits à base de viande soumis à un traitement thermique et des fromages.
Escherichia coli vérotoxinogène, généralement signalé chez les bovins et dans leur viande, a été responsable de 3 573 cas humains en 2009, en légère augmentation par rapport à l’année précédente. Quant à Yersinia enterocolitica, une autre bactérie essentiellement présente chez les porcs et dans leur viande, le nombre de cas est tombé à 7 595.
Le rapport, qui porte sur 147 zoonoses, dont également la fièvre Q, la brucellose, la tuberculose bovine, la rage, la trichinellose et l’échinococcose, est disponible sur les sites Internet de l’EFSA (www.efsa.europa.eu) et de l’ECDC (www.ecdc.europa.eu).
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