Le verdict est tombé au mois d’avril dernier. Le rapport 2015 sur le Bonheur dans le monde ne classe le Bouthan qu’au 69e rang loin derrière la Suisse qui fait figure de modèle devant l’Islande, le Danemark, la Norvège et la Canada. La France se classe 29e.
Le rapport publié en avril dernier publié par le SDSN (Sustainable Development Solutions Network, Réseau pour des solutions de développement durable), est le troisième du genre. Le premier avait été lancé à l’occasion d’une réunion de haut niveau de l’ONU de 2012 qui avait été précédé par une résolution sur le Bonheur comme une approche globale du développement adoptée à l’initiative du premier ministre du Bouthan.
Différents indicateurs sont pris en compte comme l’espérance de vie en bonne santé, le PIB par habitant, le soutien social (avoir quelqu’un sur qui compter), la confiance (mesurée par la perception d’une absence de corruption politique ou dans les affaires), la perception de liberté dans ses choix de vie, et la générosité.
Les 13 pays qui arrivent en tête du classement, les mêmes qu’en 2014 mais dans un ordre différent, combinent richesse et fort soutien social. En queue de peloton, l’Afghanistan (153e), et la Syrie déchirée par la guerre (156e) rejoignent les dix pays les moins heureux comme le Togo (158), le Burundi (157), le Benin (155), le Rwanda (154), le Burkina Faso (152), la Côte d’Ivoire (151), la Guinée (150) et Tchad (149).
L’Irlande et l’Islande sont présentés comme les exemples de pays ayant su rester heureux en dépit de la crise financière qui les a durement frappées, grâce à un fort soutien social. Le rapport évoque aussi la région de Fukushima au Japon, où le tremblement de terre de 2011 « a conduit à une augmentation de la confiance et du bonheur » en raison du renforcement des liens. Parmi leurs recommandations, les auteurs suggèrent d’utiliser les mesures du bonheur dans cette période où de nouveaux objectifs de développement durable doivent être fixés.
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