Près de 13 milliards de dollars US (11,6 milliards d'euros), ce sont les promesses de dons que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est parvenu à récolter, à l’issue de la cinquième conférence triennale de reconstitution des ressources du Fonds, qui s'est tenue les 16 et 17 septembre derniers à Montréal, au Canada.
Fondé en 2002, le Fonds mondial se veut un « partenariat entre les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les personnes touchées par les maladies ». Son objectif : éradiquer ces trois maladies d'ici à 2030. Parmi les programmes soutenus, le Fonds a notamment permis de placer 9,2 millions de personnes atteintes par le VIH sous antirétroviraux, de fournir un traitement contre la tuberculose à 15,1 millions de personnes et de distribuer 659 millions de moustiquaires aux familles pour la protection contre le paludisme.
Les donateurs privés ont contribué pour 250 millions de dollars US (224 millions d'euros) lors de cette collecte – soit deux fois plus que lors de la période précédente. Mais c'est surtout du côté des États que les efforts ont été faits : 4,3 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros) pour les États-Unis (premier contributeur), 1,1 milliard de livres sterling (1,3 milliard d'euros) pour le Royaume-Uni et 1,08 milliard d'euros pour la France, 800 millions d'euros pour l'Allemagne, 804 et 800 millions de dollars US (719 et 715 millions d'euros) pour le Canada et le Japon, respectivement.
Selon le Fonds mondial, cette somme « ne marque que le début d'un cycle de reconstitution des ressources de trois ans et le Fonds mondial s'attellera activement à obtenir d'autres contributions dans les mois et les années à venir ».
Treize milliards manquent à l'appel
Malgré tout, pour certaines associations de lutte contre le sida, le compte n'y est pas. Car, en juin 2016, à l'issue d'une conférence sur le VIH Sida, l'ONU avait estimé que, pour parvenir à l'objectif adopté par les États membres de l'ONU – de soigner 30 millions de malades du sida d'ici à 2020 – il faudrait disposer de 26 milliards de dollars US (23 milliards d'euros) d'ici à 2 020. Un chiffre loin, donc, des 13 milliards de promesses de dons faites samedi dernier.
En avril 2016, le secrétaire général de l'organisation, Ban Ki-Moon, avait d'ailleurs mis en garde les chefs d'État : « Parmi les pays à hauts revenus, seuls quatre d'entre eux apportent au budget mondial alloué à la lutte contre le sida une part plus importante que celle qu'ils apportent au PIB mondial. (...) Nous ne pouvons pas mettre fin à l'épidémie du sida sans augmenter les financements. (...) Malgré les progrès remarquables qui ont été réalisés, si nous acceptons le statu quo et en restons là, l'épidémie reprendra de plus belle dans plusieurs pays à revenus faibles et intermédiaires. »
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