Saisie par l'administration (directions générales de la prévention des risques et de la santé – DGPR, DGS), l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) vient de rendre un avis relatif aux « effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens ».
Concluant à la nécessité de mieux informer les riverains des éoliennes et de mieux contrôler le bruit des hélices et rotors, l'agence glisse également dans son rapport que la littérature est, à ce jour, bien pauvre quant aux relations entre santé et exposition aux basses fréquences et infrasons.
Les effets potentiels des secondes sur la première « n'ont fait l'objet que de peu d'études scientifiques », soulignent les experts, et « l'ensemble des données expérimentales et épidémiologiques aujourd'hui disponibles ne met pas en évidence d'effets sanitaires liés à l'exposition au bruit des éoliennes autres que la gêne liée au bruit audible ». Résultat : l'ANSES ne peut ni donner raison aux chantres des « vibroacoustic disease » ou autres « wind turbine syndrome » (syndrome éolien), ni s'en tenir à l'hypothèse d'un effet nocebo.
Il faut donc poursuivre les recherches, plaide l'ANSES, notamment au vu des connaissances récemment acquises chez l'animal. Supplice des pales ou pas ? Le système cochléo-vestibulaire serait une piste à suivre.
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