« La France expulse, mutile et précarise les personnes trans et intersexes » : quelque 1 500 personnes ont défilé ce 13 octobre à Paris selon la préfecture de police, lors de la 22e édition de la « marche des personnes trans et intersexes ».
Parmi leurs revendications, l'arrêt des interventions chirurgicales non consenties sur les enfants et jeunes intersexes, considérées comme des « mutilations » par certaines associations, dont Existrans, l'organisateur de la marche.
Les personnes intersexes sont nées avec des caractères sexuels qui ne correspondent pas aux définitions types des corps masculins ou féminins. Combien sont-elles ? Comment même les désigner ? La délicate question a déjà fait l'objet d'un rapport parlementaire en mars 2017, selon lequel les variations du développement sexuel concerneraient 200 naissances sur 800 000 (mais cela recouvre des groupes très différents selon les profils chromosomiques). Les intersexes espéraient que leur situation soit abordée dans le cadre des États généraux de la bioéthique. Le Conseil national de l'Ordre des médecins s'est notamment montré sensible à leur sort. « Sauf en cas d'urgence vitale, il faudrait attendre la majorité sexuelle de l'enfant pour avoir le consentement du moins l'assentiment de l'enfant » pour toute intervention, a récemment défendu devant l'Assemblée nationale le Dr Faroudja, mettant en avant le rôle des équipes spécialisées, dans des centres experts.
La marche de samedi a aussi été l'occasion de dénoncer la loi Asile et immigration, de déplorer la précarité des personnes trans et intersexes et l'obligation d'entrer dans un suivi psychiatrique pour avoir accès aux soins, et de protester enfin contre la loi sur la prostitution d'avril 2016 qui pénalise les clients mais accroît, selon les associations, la vulnérabilité des travailleurs du sexe.
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