Pour Donald Trump, élu 45e président des États-Unis dans un scrutin choc, il faut maintenant se préparer à gouverner à partir du 20 janvier. Si l'on se fie à ses promesses de campagne, il entend mener des réformes au pas de charge. « Le changement commencera dès mon premier jour », a assuré le magnat de l'immobilier.
Le milliardaire de 70 ans, pourfendeur d'un « système complètement truqué », a promis de « rendre à l'Amérique sa grandeur », avec deux idées-forces : revitaliser l'économie et protéger les Américains.
Au rang de ses engagements, Donald Trump entend renégocier très rapidement le traité de libre-échange nord-américain (NAFTA), lever les restrictions à la production d'énergies fossiles ou encore annuler des milliards de dollars de paiements prévus aux Nations unies pour les programmes visant à lutter contre le changement climatique.
Parmi ses promesses toujours, il a prévu de mettre en place des « contrôles extrêmes aux frontières », de s'attaquer immédiatement à ce qu'il décrit comme la corruption à Washington, avec notamment la limite des mandats des élus du Congrès et le gel des embauches de fonctionnaires fédéraux.
La couverture maladie de 20 millions d'Américains en jeu
Donald Trump s'engage aussi à travailler avec le Congrès pour pousser à l'adoption d'un plan économique créant 25 millions d'emplois sur dix ans, à travers notamment des baisses d'impôts substantielles pour la classe moyenne et les entreprises. Avec l'objectif d'une croissance de 4 % par an. À son programme figurent 1 000 milliards de dollars d'investissements dans les infrastructures dans les dix ans, grâce à des partenariats public-privé et des investissements privés encouragés par des abattements fiscaux.
En matière de santé, Donald Trump a promis de travailler à l'abolition la plus rapide possible de la loi sur l'assurance maladie surnommée Obamacare, qualifiée de « désastre ». La réforme emblématique du président Obama d'une couverture maladie pour tous a rencontré de nombreuses critiques car elle s'est accompagnée d'une hausse des primes d'assurance pour des familles de la classe moyenne.
Donald Trump n'a cessé de dénoncer cette réforme (qui oblige à se doter d'une assurance santé le cas échéant subventionnée) « bureaucratique, inefficace et ruineuse ». À l’inverse, il conservera le dispositif qui interdit aux compagnies d'assurances de refuser de couvrir une personne à cause de sa pathologie.
Dans un entretien au « Quotidien du Médecin », l'économiste de la santé Christine Eibner, qui a analysé les programmes santé des deux candidats, estime que « si Trump abroge l'Obamacare, 20 millions d'Américains perdront leur couverture maladie ».
Le programme santé de Trump prévoit aussi d'autoriser les Américains à déduire le prix des assurances santé de leur déclaration d'impôts, de permettre aux citoyens d'utiliser des comptes épargne santé, d'autoriser l'importation et la vente de médicaments meilleur marché ou encore de réformer les programmes et les institutions de santé mentale.
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