L'indignation est unanime en Ukraine et en Occident après le bombardement d'un hôpital pédiatrique et d'une maternité par les forces russes dans la ville assiégée de Marioupol, qui a fait trois morts, dont une fillette selon la mairie de cette ville portuaire du sud-est, et au moins 17 blessés. Le bombardement s'est produit alors que des femmes étaient en train d'accoucher dans l'hôpital qui venait d'être rééquipé, a indiqué à l'AFP un membre de l'administration militaire de la région de Donetsk.
L'attaque, le 9 mars, est intervenue à la veille de l'ouverture des discussions, ce 10 mars, en Turquie, entre les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères, leur premier face-à-face depuis le début de l'offensive russe en Ukraine il y a deux semaines.
« Barbare, immoral, inhumain et lâche… »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a condamné un « crime de guerre », a partagé des vidéos montrant la destruction - après un raid aérien - de l'établissement abritant une maternité et un hôpital pédiatrique. On peut voir l'intérieur de bâtiments soufflés, des débris, des feuilles de papier et des morceaux de verre jonchant le sol.
Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, a aussi évoqué un « crime de guerre odieux ». « Marioupol est assiégé (...). Les attaques aériennes contre des quartiers résidentiels et le blocage des convois d'aide (vers la ville) par les forces russes doivent cesser immédiatement », a-t-il écrit sur Twitter, rappelant la « nécessité » d'organiser des corridors humanitaires.
La Maison Blanche a dénoncé un usage « barbare » de la force contre des civils et le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié le bombardement d'« immoral ».
Le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal a, lui, fustigé des frappes « inhumaines et lâches ». « Ce sont des femmes, des enfants, des soignants qui ont été ciblés, c'est inqualifiable et nous appelons à nouveau au cessez-le-feu », a-t-il déclaré sur RTL.
Plus de 1 200 morts à Marioupol
De son côté, le gouvernement russe n'a pas nié l'attaque, mais a affirmé que des « bataillons nationalistes » ukrainiens utilisaient l'hôpital comme base de tirs, une version réitérée par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à l'issue de pourparlers avec son homologue ukrainien en Turquie.
Le Kremlin a indiqué en outre qu'il allait interroger son armée sur ce bombardement. « Nous allons obligatoirement nous renseigner auprès de nos militaires, car nous, comme vous, n'avons pas une information claire sur ce qu'il s'est passé, et a priori, les militaires nous donnerons des informations », a indiqué lors d'un briefing à la presse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Les neuf jours de siège de Marioupol ont déjà fait 1 207 morts, a affirmé la mairie le 9 mars au soir. Dans son dernier bilan mercredi, l'ONU a estimé que 516 civils ont été tués et plus de 800 blessés en Ukraine depuis le début de l'invasion, qui a jeté sur les routes de l'exil plus de deux millions de réfugiés.
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