Ils qualifient leur rassemblement « d'historique ». La composition du « collectif santé 2017 » est en effet spectaculaire. Syndicats de médecins libéraux (CSMF, SML, MG France), entreprises du médicament (LEEM, FEFIS) et des dispositifs médicaux (SNITEM), mais aussi usagers (CISS), fédération de cliniques (FHP) et d'hospitalisation à domicile (FNEHAD) ou encore organisations de pharmaciens (USPO, FSPF) se côtoient dans un ensemble qui entend peser dans la campagne présidentielle qui s'ouvre.
Lancé mercredi, ce collectif compte interpeller les candidats autour des grandes thématiques santé (par courrier ou mail). Premier engagement de principe : placer la santé au cœur de la campagne électorale, ce qui n'est jamais le cas. « L'attractivité du système de santé français recule, les maladies chroniques explosent et plus d'un million de personnes âgées sont en perte d'autonomie », résume Patrick Errard, président du LEEM. « Les soins primaires sont sous-investis et les inégalités sociales de santé augmentent, ajoute le Dr Claude Leicher, président de MG France. Ce sujet doit être central ! » Ce collectif réclame que la santé soit au cœur des politiques publiques et qu'un ministère de la Santé de plein exercice – aux compétences élargies – soit installé l'an prochain.
Financement pluriannuel
Autre demande : considérer les acteurs et professionnels de santé comme un secteur stratégique pour le pays (et non pas seulement comme une source de dépenses) avec « un rôle dans l'aménagement du territoire et le maintien du lien social ». « La santé représente 11,2 % du PIB et 10 % des emplois en France, son rôle doit être reconnu à sa juste place », argumente le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF.
Les membres du collectif aspirent aussi à la mise en place d'une politique fondée sur la prévention et la santé publique avec un large spectre – violences familiales, inceste, obésité, diabète, risque suicidaire.
Alors que le PLFSS est examiné par les députés, les membres de cet aréopage invitent les candidats à repenser le financement du système de santé. « Nous souhaitons des programmes de santé et de financement pluriannuels. Et nous voulons que le produit des taxes comportementales et environnementales serve à financer la santé », indique Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO).
Le collectif santé veut enfin favoriser et accompagner la « mutation » (technologique, organisationnelle) du système de santé, l'objectif étant les meilleurs soins au meilleur coût, tout en garantissant l'accès géographique et financier aux soins et aux innovations.
Le collectif précise que son enceinte « n'est pas fermée » et que chaque membre du collectif conservera en son sein liberté d'initiative.
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