À L’OCCASION de la publication en ligne du bilan 2008-2009 de la surveillance de l’infection chronique par le VHB mise en place depuis 2008 en collaboration avec les pôles de référence hépatites, l’Institut de veille sanitaire (InVS) invite à un renforcement du dépistage de l’hépatite B qui semble encore « insuffisamment ciblé sur les facteurs de risque ».
Les résultats 2008-2009 confirment les analyses publiées en mai 2010 (BEH-Web n° 1 du 17 mai 2010)* portant sur les premiers mois de surveillance. Entre 2008 et 2009, 1 916 patients ont été nouvellement pris en charge dans les pôles de référence pour une hépatite B chronique. Parmi eux, 1 458 (76 %) ont accepté de participer à la surveillance. Les patients nouvellement pris en charge sont en majorité des hommes (60 %) et leur âge moyen à la prise en charge (37 ans) est plus élevé que celui des femmes (35 ans). Une forte majorité (78 %) est née dans une zone de moyenne ou de forte endémicité. Les patients nés en France métropolitaine représentent 21,5 % des nouveaux patients. Les découvertes fortuites restent majoritaires : 67 % des patients ont été dépistés de façon fortuite dans le cadre d’un bilan systématique (de santé, de grossesse...), la découverte de l’AgHBs sur facteurs de risque de transmission ne représentant que 15 % des nouveaux diagnostics pris en charge dans les pôles, y compris parmi les personnes nées dans un pays d’endémicité modérée ou forte.
L’analyse montre également que les patients nés dans des zones de faible endémicité du VHB sont pris en charge plus tardivement – 2 ans ou plus après la découverte d’une sérologie positive – que ceux nés dans un pays de moyenne ou forte endémie, ces derniers étant pris en charge dans l’année du dépistage positif ou dans celle qui suit. L’Ag HBe, marqueur de multiplication virale, était positif pour 11 % des patients. La charge virale (ADN viral) était détectable pour 80 % des patients : très élevée (≥2 000 UI/mL) chez 90 % des personnes présentant un AgHBe positif et 41 % de celles ayant un AgHBe négatif.
6 % de formes sévères.
Une évaluation de la cirrhose a été réalisée pour la majorité des patients (pas d’évaluation chez 26 % d’entre eux), le plus souvent par des tests non invasifs : élastométrie pour la plupart, tests sériques plutôt que biopsie. Plus de 6 % (6,5) des patients présentaient une forme sévère (cirrhose ou carcinome hépatocellulaire), ce qui souligne encore la nécessité d’une amélioration du dépistage mais aussi de la prévention par le vaccin contre l’hépatite B, deux points qui figurent parmi les axes stratégiques du plan national de lutte contre les hépatites virales B et C 2009-2012. L’InVS suggère que soient menées « des campagnes de sensibilisation des médecins et grand public sur les expositions à risque, sur le dépistage de l’hépatite B et sur les recommandations vaccinales, en particulier de l’entourage d’un porteur de l’AgHBs ».
*« Le Quotidien » du 17 mai 2010.
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie
L’orchestre symphonique des médecins de France donne un concert « émouvant » en hommage aux victimes du cancer du sein