« CE NOUVEAU Plan mondial est réaliste, efficace et entraîné par les pays les plus affectés », a déclaré Michel Sidibé, le directeur exécutif de l’ONUSIDA. Le plan a été annoncé au cours d’une réunion de haut niveau des Nations unies. En 2009, quelque 370 000 enfants sont nés avec le VIH, la quasi-totalité d’entre eux vivant dans des pays à revenu faible et intermédiaire, principalement en Afrique subsaharienne. Le plan vise à éliminer les nouvelles infections chez les enfants d’ici à 2015 et à maintenir en vie leurs mères. « Nous ne pourrons parvenir à une génération sans VIH et sans sida qu’en concentrant nos efforts sur les mères et les enfants qui sont les plus exposés et en ont le plus besoin », a souligné le directeur général de l’UNICEF, Antony Lake. Répondant à ce plan, le programme PEPFAR (Plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le sida) a annoncé une enveloppe supplémentaire de 75 millions de dollars pour les initiatives de prévention de la transmission de la mère à l’enfant. Ce financement s’ajoute aux 300 millions que le PEPFAR verse déjà, tous les deux ans, pour soutenir les programmes de PTME. La Fondation Bill et Melinda Gates s’est engagée à donner 40 millions de dollars, le groupe Chevron 20 millions et Johnson & Johnson 15 millions.
Le plan recommande une série de mesures politiques et programmatiques qui doivent améliorer l’accès aux services de prévention et traitement des femmes enceintes et inclut des programmes de traitement des mères et des enfants séropositifs lors de l’allaitement, alors qu’il prévoit des passerelles vers des programmes existants de prévention et de traitement pour la suite. Le plan inclut également un calendrier détaillé sur l’action à mener.
Nouveau défi.
Trente ans après le début de l’épidémie de VIH/sida et dix ans après la première session historique de l’Assemblée générale de l’ONU consacrée à la maladie, les États membres ont voulu donner un nouvel élan à la lutte. Ban Ki-moon, qui a posé sa candidature pour un nouveau mandat à la tête de l’organisation, a présenté son Plan global pour renforcer la prévention et l’accès aux soins pour tous. L’objectif proclamé est, selon lui, d’éradiquer la maladie. « Aujourd’hui, le défi a changé. Aujourd’hui, nous nous réunissons pour éradiquer le sida. C’est notre objectif : l’éradication du sida sur une décennie, zéro nouvelle infection, zéro stigmatisation et zéro décès dus au sida », a souligné le secrétaire général.
Les pays riches, dont la France, ont accepté de s’engager à mettre sous traitement 15 millions de personnes d’ici à 2015. Cet engagement a été salué par les associations, qui estiment qu’il « doit désormais se concrétiser par des mesures immédiates » et demande qu’un terme soit mis « au gel des financements de la lutte contre le sida au niveau international ». Pour Emmanuel Trénado, directeur adjoint d’AIDES, il s’agit néanmoins là d’un « engagement historique, dont la dynamique va permettre (...) de rattraper le retard pris sur la pandémie ».
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