« LA FFC ne fonctionne qu’avec la générosité des Français. Nous n’avons pas de partenariat avec l’industrie, nous ne bénéficions pas non plus d’aides de l’Etat », rappelle le Pr Claire Mounier Vehier, première vice-présidente de la fédération qui fêtera bientôt son cinquantenaire. Grâce au soutien de plus de 150 000 donateurs actifs, la FFC s’appuie chaque année sur un budget de près de 15 millions d’euros qui finance majoritairement des programmes de recherche et des actions de prévention. Avec l’opération « Donocoeur », la Fédération française de cardiologie espère collecter au moins 2 millions euros de dons et profiter de l’occasion pour rappeler aux Français que le cœur peut être fragile à tous les âges de vie.
« De battre son cœur peut s’arrêter », martèle ainsi une nouvelle affiche mettant en avant une jeune fille atteinte d’une cardiopathie congénitale qui concerne chaque année 6 000 à 8 000 naissances dans notre pays. Parallèlement, un spot TV sera diffusé sur les chaînes de France Télévision dans le but de susciter une prise de conscience collective.
« Tout le monde doit se sentir concerné par les maladies cardiovasculaires », insiste le Pr Claude Le Feuvre, président de la FFC. À commencer par les femmes « en première ligne » du risque cardiovasculaires et qui demeurent toujours « aussi mal dépistées ». Or, « en 2012, la maladie cardiovasculaire n’est plus réservée aux seules femmes ménopausées. La mortalité cardiovasculaire progresse même chez la jeune femme » du fait de la progression de l’obésité, du diabète, de l’exposition précoce au tabac, du stress, de la précarité ou de la sédentarité, évoque le Pr Mounier-Vehier.
La FFC appelle également à une réaction générale au sujet des 150 000 adultes cardiaques congénitaux vivant en France et dont au moins la moitié ne bénéficie pas du suivi cardiologique requis. D’où l’importance de détecter ces patients à haut risque de complications comme l’insuffisance cardiaque, l’arythmie, la mort subite, l’endocardite infectieuse ou l’hypertension artérielle pulmonaire.
Un livre blanc pour 2014.
En outre, trop de jeunes et de sportifs négligent encore des « signaux d’alerte » comme « les palpitations, les douleurs, les malaises à l’effort » regrette le Pr Le Feuvre alors que beaucoup d’entre-eux décèdent chaque année de mort subite. Au total, plus de 2,2 millions de malades sont à ce jour traités en affection longue durée (ALD) pour une maladie cardiovasculaire en France. « Et ce nombre ne fera qu’augmenter dans les prochaines années », prévient le Pr Le Feuvre. Pour faire face à l’urgence de la situation, la FFC a initié il y a deux ans avec 22 autres structures partenaires une « démarche pour un plan cœur ». Après une longue phase « d’états généraux » qui vient de s’achever le 3 octobre dernier à Bordeaux, place maintenant à un important de travail de synthèse pour l’élaboration d’un livre blanc dont la remise officielle à la ministre de la Santé est programmée en octobre 2014.
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