ESSENTIELS pour assurer les soins de santé primaire de proximité (accouchements, vaccinations, traitement des maladies chroniques), les hôpitaux revêtent une importance plus vitale encore pour les populations vulnérables lorsqu’elles sont victimes de catastrophe. Ils traitent les traumatismes, préviennent les maladies et répondent à tous les besoins sanitaires, souligne l’Organisation mondiale de la santé, qui a décidé d’alerter cette année la planète sur l’urgence qu’il y a à améliorer la sécurité des services d’urgence. « Sauver des vies, des hôpitaux sûrs dans les situations d’urgence », le thème de la Journée mondiale de la santé 2009 devrait être l’occasion de mobiliser gouvernants et opinions publiques.
L’OMS rappelle que, ces dernières années, de nombreuses régions de la planète ont vu leurs systèmes de santé déjà fragiles compromis par des sinistres de toute nature : en Chine, le séisme qui a frappé la ville de Wenchuan en mai 2008 a endommagé 11 000 établissements médicaux, contraignant des dizaines de milliers de patients à fuir pour se faire soigner en dehors de la ville ; en Éthiopie comme à Gaza, les conflits ont interrompu les services de soins de santé primaires, en particulier les programmes de vaccination ; en Indonésie, le tsunami de décembre 2004 a endommagé 61 % des hôpitaux situés dans la province d’Aceh, entraînant le décès de près d’un tiers des sages-femmes et compromettant par voie de conséquence la santé de toutes les parturientes.
Ne pas céder au catastrophisme.
L’organisation onusienne se garde toutefois de céder au catastrophisme et note quelques situations encourageantes, dans des pays qui assurent mieux la sécurité de leurs hôpitaux pour sauver des vies. C’est le cas du Mexique, où l’OMS a inspecté 200 établissements qui viennent d’être modernisés. Au Bangladesh, beaucoup d’établissements ont été récemment construits qui ont permis de sauver des milliers de vie après le passage du cyclone Sidr, en 2007. Au Japon, mais aussi au Pakistan et au Pérou, beaucoup d’hôpitaux sont désormais construits dans le respect des normes antisismiques. En Somalie, ce sont les personnels qui reçoivent un coup de chapeau pour continuer à prendre en charge les patients et assurer la santé de tous, malgré le contexte d’insécurité.
Créée en 1950 pour marquer tous les 7 avril l’anniversaire de l’OMS, cette journée est l’occasion de faire l’événement autour des priorités sanitaires mondiales. L’an dernier, l’organisation avait ciblé le changement climatique et la nécessité de protéger la sécurité sanitaire internationale face à des risques climatiques de plus en plus menaçants. En 2007, c’était la sécurité sanitaire internationale qui avait été retenue, après la nécessité, en 2006, de mettre l’accent sur une meilleure collaboration internationale, en vue de combattre la pénurie chronique de soignants qui sévit dans les pays du Sud, en investissant dans les formations, les rémunérations et les conditions de travail des personnels de santé.
Cette année, dans le contexte de la crise, l’OMS voudrait convaincre tous les acteurs internationaux de l’importance d’investir dans des infrastructures sanitaires capables de résister aux dangers de toutes natures, et de répondre aux besoins immédiats des populations. Elle appelle notamment les responsables à mettre en place des systèmes qui permettent de faire face aux situations d’urgence à l’intérieur des établissements, avec par exemple des dispositifs anti-incendie. C’est un élan en faveur de la préparation à toutes les situations d’urgence que l’organisation voudrait impulser avec diverses manifestations, partout dans le monde.
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