La campagne de vaccination anti-Covid pour les enfants de six mois à quatre ans à risque de formes graves ou vivant dans l’entourage d’une personne immunodéprimée (stratégie de cocooning) a démarré, indique un « DGS-Urgent ». Les enfants éligibles pourront recevoir trois doses de 3 µg du vaccin de Pfizer-BioNTech (contre 10 µg/dose pour les 5 à 11 ans).
Cette campagne s’inscrit dans la suite de l’avis favorable de l’agence européenne des médicaments (EMA), émis le 19 octobre, de celui de la Haute Autorité de santé (HAS) du 15 décembre et d’un arrêté publié au « Journal Officiel » du 18 janvier.
Les enfants éligibles sont les porteurs de comorbidités déjà identifiées pour les adultes, auxquelles s’ajoutent certaines pathologies particulièrement à risque pour cette classe d’âge : les cardiopathies congénitales, les maladies hépatiques chroniques, les maladies cardiaques et respiratoires chroniques (y compris l’asthme sévère nécessitant un traitement continu), les maladies neurologiques, l’immunodéficience primitive ou induite par médicaments, l’obésité, le diabète, les hémopathies malignes, la drépanocytose et la trisomie 21. Cette liste pourra être complétée par les médecins spécialistes d’organes et de maladies rares s’ils identifient une vulnérabilité supplémentaire conférant un risque majeur de formes graves de Covid, est-il souligné.
Une infection ne remplace pas une injection
La primovaccination consiste en l’injection de trois doses, les deux premières à 21 jours d’intervalle et la troisième 8 semaines après la deuxième. Ce schéma à trois doses est à maintenir, même en cas d’infection au Sars-CoV-2. Dans ce cas, un délai de trois mois devra être respecté entre l’infection et l’injection. « Il est important de compléter un schéma vaccinal entamé, insiste la DGS. La protection apportée par seulement deux doses pour cette classe d’âge est insuffisante. La protection est optimale après la troisième injection. »
Les injections doivent être réalisées par un médecin. Une autorisation est également accordée aux sages-femmes et infirmiers diplômés d’État (IDE), « qui ont l’habitude de vacciner les enfants de cette tranche d’âge » et « dès lors que le vaccin a été prescrit par un médecin ». L’autorisation des deux parents est requise, « sauf impossibilité pour l’un des deux parents de recueillir l’accord de l’autre parent », et le formulaire d’autorisation sera à conserver trois mois après la vaccination. Ils ne sont en revanche pas obligés d’être présent, mais un formulaire d’autorisation parentale dûment signé par les deux parents sera réclamé à l’accompagnateur.
Les officines pourront commander, tous les 15 jours (les semaines paires), des flacons pédiatriques à partir du 23 janvier pour les demandes de médecins, sages-femmes et IDE effectuées via l’outil de Santé publique France. La livraison se fera sous 10 jours. « Compte tenu des stocks disponibles, un quota [de 1 flacon par effecteur] sera appliqué », est-il précisé.
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