Le Premier ministre a vanté samedi 6 juin la réforme du tiers payant généralisé devant les militants du Parti socialiste réunis en congrès à Poitiers. Manuel Valls a été très applaudi lorsqu’il a présenté la dispense d’avance de frais comme l’une des principales réformes des trois premières années du quinquennat de François Hollande avec la retraite à 60 ans pour les salariés qui ont commencé tôt à travailler ou le mariage pour tous.
« L’instauration du tiers payant est un marqueur de gauche extrêmement populaire auprès des militants, ils sont fiers de cette mesure et se reconnaissent dans cette réforme », affirme le Dr Claude Pigement, ancien responsable national santé du PS.
Le gouvernement ne semble pas prêt à un quelconque « recul » sur cette question malgré la forte opposition des médecins. Soucieux de « retisser les liens » avec la profession avant l’examen du projet de loi de santé au Sénat en septembre et la future grande conférence nationale de santé, le Premier ministre a invité à Matignon les syndicats de médecins libéraux représentatifs et d’internes le mercredi 1er juillet.
Second acte
Le Premier ministre avait déjà reçu une première fois ces mêmes syndicats, le 19 mars dernier, quelques jours après la manifestation nationale à Paris des médecins contre le projet de loi de santé. Cette rencontre avait laissé sur leur faim les représentants de la profession, le Premier ministre ayant confirmé que le tiers payant généralisé serait « évidemment maintenu » dans la loi « dans une version simple » et avec des « garanties » de la part de l’assurance-maladie.
Manuel Valls a également reçu les cinq intersyndicats de PH le 30 avril dernier, leur garantissant leur participation à la conférence nationale de santé. Le Premier ministre doit rencontrer la ministre de la Santé mercredi 10 juin.
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