Variole du singe : étudiants en médecine et retraités peuvent désormais vacciner, les rémunérations publiées

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Publié le 27/07/2022

Crédit photo : AFP

Annoncée il y a quelques jours par François Braun, la mesure est désormais effective : étudiants en médecine, internes et praticiens retraités peuvent désormais vacciner contre la variole du singe. Publié le 27 juillet au Journal officiel, un arrêté vient ainsi ajouter « des bras pour vacciner » les 250 000 Français à risque, selon le ministre de la Santé, interrogé ce mercredi sur « France Info ».

En pratique, tous les internes et les étudiants de deuxième cycle des études médicales pourront injecter le vaccin contre Monkeypox, à condition qu’ils aient « bénéficié soit des enseignements théoriques et pratiques relatifs à la vaccination dans le cadre de leur cursus, soit d'une formation spécifique à la vaccination contre la variole du singe dispensée et attestée par un professionnel de santé formé à l'administration des vaccins », précise le texte réglementaire.

Les étudiants en soins infirmiers et les carabins en deuxième et troisième année du premier cycle de médecine sont également autorisés à vacciner, tout comme les médecins retraités qui pourront aussi prescrire le vaccin.

De 12 à 100 euros par heure

Pour venir en renfort, les jeunes percevront un forfait horaire de 12 euros pour les étudiants de premier cycle, de 24 euros pour les externes et de 50 euros pour les internes et leurs confrères retraités - lorsque la vaccination a lieu en journée (de 8 heures à 20 heures). D'autre part, « les infirmiers retraités sont habilités à les administrer sur prescription médicale », indique le texte, à raison de 24 euros par heure, en journée.

La rémunération est ensuite majorée en fonction des heures de nuit, des dimanches et des jours fériés. À titre d’exemple, un interne ou un retraité toucheront, par heure de vaccination, « 75 euros entre 20 heures et 23 heures et entre 6 heures et 8 heures, et 100 euros entre 23 heures et 6 heures ainsi que le dimanche et les jours fériés », précise l’arrêté. Le forfait est environ divisé par deux pour les externes.

La France « n'a pas pris de retard »

Pour l’heure, la campagne vaccinale contre la variole du singe ne se déploie que dans 118 centres de vaccination rattachés à des structures hospitalières. Interrogé sur une possible vaccination en ville - en officine et en cabinet - François Braun a balayé la question, précisant qu’il s’agissait « d’un vaccin très particulier, vivant atténué, avec des règles de conservation qui sont très strictes ».

Pour l’urgentiste, la France « a réagi extrêmement vite » et « n'a pas pris de retard » dans sa réponse à la flambée des cas de variole du singe. Face aux difficultés de certains patients à trouver des créneaux de vaccination, le ministre de la Santé l’assure : « le nombre de doses est largement suffisant ».

« On a déstocké 42 000 doses, 32 000 sont déjà disponibles, pour 7 000 personnes vaccinées », détaille-t-il au micro de « France Info ». Impossible pour autant d’obtenir le stock exact de vaccins antivarioliques dont dispose la France : la variole étant reconnue comme une arme biologique, ce chiffre est classé « secret-défense », justifie François Braun.


Source : lequotidiendumedecin.fr