Risque inchangé pour les enfants exposés
Le risque de cancers de la thyroïde parmi ceux qui, enfants, ont été exposés à l’accident nucléaire de Tchernobyl n’a pas diminué, 25 ans après la catastrophe, indique une étude américaine du NIH (National Institute of Health) parue dans le journal « Environmental Health Perspectives » (17 mars).
L’étude a concerné 12 500 personnes âgées de moins de 18 ans à l’époque de l’accident de Tchernobyl, le 26 avril 1986, et qui vivaient près de la centrale, en Ukraine. Le niveau de radioactivité de la glande thyroïde de chaque individu a été mesuré dans les deux mois après l’accident. À partir de l’âge de 12 ans, les patients ont été ensuite examinés quatre fois. Quelque 65 personnes ont fait l’objet d’un diagnostic du cancer de la thyroïde. « Sur la durée, les chercheurs n’ont pas trouvé la preuve que le risque accru de cancer diminue ». D’autres études portant sur des personnes ayant survécu à l’explosion de bombes atomiques montrent que le risque de cancers commence à décliner seulement après 30 ans, tout en restant plus élevé que la moyenne pendant 40 ans après l’explosion.
Une décision judiciaire attendue en France
En France, le nuage radioactif de Tchernobyl continue de planer, sur le plan judiciaire. Le 31 mars, le parquet général devrait requérir un non-lieu dans l’enquête sur le passage en France du nuage lors d’une audience de la cour d’appel de Paris. La chambre de l’instruction de la cour doit en effet étudier l’appel formé par le Pr Pierre Pellerin, mis en examen pour tromperie aggravée dans cette affaire, contre le refus de la juge d’instruction chargée de l’enquête d’ordonner un non-lieu. Le Pr Pellerin dirigeait, à l’époque, le Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI). La juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy a parallèlement été suspendue dans ce dossier dans l’attente de la décision. « Cette attitude vise à étouffer l’instruction pénale portant sur la problématique majeure de la communication officielle en direction des populations, lors des catastrophes nucléaires, ce qui est absolument intolérable », a réagi Chantal Lhoir, coprésidente de l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT), dans un communiqué. L’enquête sur le passage en France du nuage de Tchernobyl, a été ouverte en juillet 2001 suite à une plainte de l’AMFT et de la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (CRIIRAD).
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