Huit ans après le décès de Yasser Arafat, le 11 novembre 2004 à l’hôpital militaire de Percy (Clamart), sa dépouille va être exhumée mardi à Ramallah (Cisjordanie), en présence d’enquêteurs français et d’experts venus de Suisse et de Russie. Des prélèvements seront effectués dans la journée et les échantillons seront envoyés dans des laboratoires français, suisse et russe. Cette enquête doit permettre d’établir si Yasser Arafat a été empoisonné ou non au polonium, une substance radioactive hautement toxique.
Depuis son décès survenu à l’âge de 75 ans, les rumeurs d’empoisonnement du dirigeant historique palestinien persistent, d’autant plus que son décès n’a pas donné lieu à une autopsie. En juillet dernier, un reportage diffusé par la chaîne d’information Al Jazeera a relancé la polémique. Il y apparaît que l’Institut de radiophysique du centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) de Lausanne a mis en évidence une « quantité anormale de polonium » dans des échantillons biologiques prélevés sur des effets personnels de Yasser Arafat.
Plainte contre X en France
Sa veuve, Souha Arafat décide alors de porter plainte contre X en France pour assassinat et une information judiciaire est ouverte. Depuis deux ans, une commission d’enquête palestinienne travaille dans l’ombre, avec la conviction qu’Israël serait impliqué dans cet éventuel assassinat.
Les services palestiniens ont posé des conditions concernant l’instruction judiciaire française : « tous les témoignages de Palestiniens doivent être recueillis par le parquet palestinien, en présence des enquêteurs français », a fait savoir le président de la commission d’enquête palestinienne, Taoufiq Tiraoui. Deux mois de discussions auront été nécessaires pour organiser cette exhumation de la tombe d’Arafat située dans l’enceinte de la Mouqaata, le quartier général de la présidence de l’Autorité palestinienne.
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