L'agence américaine des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), a donné son feu vert au LightMix Zika rRT-PCR, un test de détection du virus Zika, développé par Roche. Le géant pharmaceutique suisse a annoncé dans un communiqué, ce lundi 29 août, avoir obtenu cette autorisation s'appuyant sur un statut réservé aux situations d'urgence, alors que son test n'est pas encore homologué. Le laboratoire a précisé que cette autorisation ne court que « tant que les circonstances justifient son utilisation ».
« Le test LightMix Zika est un test moléculaire facile à utiliser qui permet aux professionnels de la santé de détecter rapidement le virus », a expliqué Uwe Oberlaender, la directrice de Roche Molecular Diagnostics. Roche a également développé un autre test pour ce virus, le cobas Zika, actuellement utilisé dans des centres de prélèvements sanguins aux États-Unis sur la base d'un statut dit de « demande de drogue nouvelle de recherche » (DNR) qui permet de lancer la collecte et les tests d'échantillons pour le dépistage.
Les dons du sang systématiquement testés aux États Unis
La FDA avait annoncé, vendredi 26 août, que tous les dons de sang aux États-Unis seraient désormais testés pour vérifier s'ils sont contaminés par Zika, alors qu'une poche de sang récemment donné en Floride s'est révélée porteuse du virus. « Il y a encore beaucoup d'incertitudes en ce qui concerne la nature et l'étendue de la transmission du virus du Zika », a expliqué Peter Marks, directeur du centre de recherche et d'évaluation biologique de la FDA. « À ce stade, cette recommandation de tester toutes les réserves de sang aidera à s'assurer que du sang non contaminé est disponible pour les gens qui auraient besoin d'une transfusion », a-t-il insisté. Jusqu'à présent seuls les dons de sang des zones les plus touchées par le virus devaient être testés. Désormais tous les États américains sont concernés.
Obama demande des fonds supplémentaires au Congrès
De son côté, le président américain Barack Obama a réclamé samedi au Congrès des fonds supplémentaires pour lutter contre le virus Zika. Lors de son allocution hebdomadaire, le président démocrate a exhorté les élus républicains, qui contrôlent les deux chambres du Congrès, à voter dans ce sens, soulignant que le retard pris par ce vote mettait « davantage d'Américains en danger ».
Aux États-Unis près de 2 500 cas de Zika ont été recensés sur le continent, dont 584 femmes enceintes. Et plus de 9 000 dans les territoires américains comme Porto Rico, dont 812 femmes enceintes. La Floride (sud-est) est actuellement l'État le plus touché, avec plus de 500 infections liées à des voyages et désormais 43 cas de contamination locale, principalement par des moustiques.
41 cas déclarés à Singapour
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 53 pays touchés par l'épidémie qui a éclaté en 2015, notamment en Amérique du Sud, le plus affecté étant le Brésil. Les derniers cas rapportés émanent de Singapour. Les autorités de la ville-État ont annoncé dimanche que 41 personnes y avaient été contaminées par le virus Zika, pour la plupart des ouvriers étrangers travaillant sur un chantier. Ces personnes « n'ont pas voyagé récemment dans des zones touchées par le Zika, et ont donc probablement été infectées à Singapour, précise un communiqué officiel. Cela confirme que des transmissions locales du virus Zika ont eu lieu. » Le premier cas de Zika à Singapour avait été détecté en mai sur un homme qui avait passé plus d'un mois au Brésil, épicentre de l'épidémie.
Le Zika se transmet par la piqûre du moustique Aedes aegypti mais aussi par voie sexuelle. Et quatre patients sur cinq ne développent aucun des symptômes associés (éruptions cutanées, douleurs articulaires et musculaires, etc.). Les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont annoncé vendredi 27 août qu'un habitant du Maryland avait infecté par le virus en voyageant et ne montrant aucun symptôme, avait contaminé sa partenaire lors de relations sexuelles non protégées avec elle 10 et 14 jours après son retour de République dominicaine.
Une récente étude a aussi montré que le virus peut aussi se dupliquer dans le vagin pendant quatre à cinq jours.
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