Des chercheurs canadiens de l'université Laval de Québec ont annoncé mardi le démarrage dans « les prochains jours » de tests sur l'homme d'un vaccin contre le virus Zika. Il s'agit là de la « première étude clinique sur un vaccin contre le virus Zika », a affirmé l'université québécoise, et elle sera menée par l'équipe du Dr Sylvie Trottier du service des maladies infectieuses et immunitaires du centre hospitalier de l'université Laval.
Outre cette université, deux centres de recherche américains à Miami (Floride, sud-est) et en Pennsylvanie participeront à cette étude clinique. Le vaccin expérimental a été mis au point au Centre de recherche en infectiologie (CRI) de l'université de Laval, et a brûlé la politesse à d'autres candidats développés par des groupes comme Sanofi Pasteur.
« Nous sommes la première équipe au monde à avoir franchi toutes les étapes réglementaires et à obtenir l'autorisation de l'Agence américaine des médicaments (FDA) et du ministère canadien de la Santé pour le développement de ce vaccin », a relevé Gary Kobinger, directeur du CRI.
Un cas suspect en Floride
Dans le même temps, un cas probable d'infection par le virus Zika survenu chez une personne n'ayant pas séjourné dans un pays touché par l'épidémie, qui sévit actuellement en Amérique du Sud, dans les Caraïbes, et au Cap-Vert, inquiète les autorités sanitaires de Floride. Ces dernières ont annoncé mardi 19 juillet qu'elles examinaient ce probable cas survenu dans le comté de Miami-Dade.
Le département de la santé de Floride précise qu'il collabore avec les centres pour le contrôle des maladies (CDC), qui ont fourni 2 millions de dollars (1,8 million d'euros) pour financer la lutte contre le Zika et 27 millions pour aider à la préparation de la réponse à l'épidémie. Des kits anti moustiques et de répulsifs ont commencé à être distribués, en particulier aux femmes enceintes. « Nous rappelons aux résidents et aux visiteurs que le meilleur moyen de se protéger est de drainer les eaux stagnantes et de se couvrir », ajoute le département.
Jusqu'à présent, il n'y a eu aucun signe que des moustiques Aedes aegypti, vecteurs du virus Zika, soient arrivés dans la partie continentale des États-Unis, mais des responsables sanitaires ont averti que cette possibilité se profilait. Le territoire américain de Porto Rico ayant connu un pic de cas ces derniers mois. Il n'est pas clarifié pour l'instant si le cas en Floride était dû à des piqûres de moustiques ou à une transmission sexuelle, les deux moyens de transmission connus à ce jour.
À la mi-juillet, les responsables sanitaires américains avaient dénombré 1 306 cas de Zika sur la partie continentale des États-Unis et Hawaï.
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