Le virus Zika se propage « de manière explosive » sur le continent américain, a déclaré jeudi dans un communiqué Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'organisation, qui qualifie le niveau d'alerte d'« extrêmement élevé », a décidé de convoquer un comité d'urgence le 1er février, pour déterminer si l'épidémie constitue « une urgence de santé publique de portée internationale ».
Actuellement, des cas ont été notifiés dans 23 pays et territoires dans la région. L'OMS a estimé probable que le virus se propage sur quasiment l'ensemble du continent américain. « On peut s'attendre à 3 à 4 millions de cas », pour la région des Amériques, a déclaré un haut responsable de l'OMS pour le continent américain, Marcos Espinal. Les National Institutes of Health (NIH) ont indiqué de leur côté que le virus pourrait s'étendre aux États-Unis dans des régions, où vivent 60 % de la population du pays. L'OMS s'inquiète ainsi de la « possibilité d'une propagation au niveau international ».
Pourquoi l'OMS s'inquiète
Si l'inquiétude mondiale grandit face au virus Zika, c'est que le lien de causalité avec les malformations congénitales (microcéphalie, retard mental) et les syndromes neurologiques (Guillain-Barré), bien que non établi, est « fortement suspecté », indique l'OMS. Au Brésil, où l'infection Zika est endémique, près de 3 900 cas de microcéphalies ont été enregistrés depuis octobre.
L'OMS se dit particulièrement inquiète de cette situation rapidement évolutive, compte tenu de « la large distribution du vecteur moustique » à l'échelle internationale, de « l'absence d'immunité des populations » et de « l'absence de vaccins, de traitements spécifiques et de tests diagnostiques ». De plus, Margaret Chan a précisé craindre que la situation découlant du phénomène climatique d'El Nino puisse « accroître le nombre de moustiques ».
Marisol Touraine relaie le HCSP
Plusieurs pays comme la Colombie, le Salvador, l'Équateur, le Brésil et la Jamaïque recommandent aux femmes de reporter un projet de grossesse. En France, Marisol Touraine a rappelé les récentes recommandations du Haut Conseil de santé publique (HCSP), qui demande aux femmes enceintes de « différer un éventuel voyage aux Antilles ou en Guyane ». La ministre de la santé a, par ailleurs, annoncé l'envoi « dans quelques jours » de renforts sanitaires en Martinique.
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