Il y a peu, Madame Buzyn a déclaré sur BFM TV : « On n’a pas besoin d'être malade aujourd'hui pour accéder à la PMA, même quand on est un couple hétérosexuel, on n'a pas à prouver qu'on est infertile. D'ailleurs, souvent on ne trouve pas de cause d'infertilité ». Cette déclaration est malheureuse car totalement fausse.
Que peut-on lire sur le serveur du service-public.fr, le site officiel de l’administration ? « L'AMP s'adresse aux couples hétérosexuels (mariés, pacsés ou en concubinage) en âge de procréer et qui se trouvent dans l'une des situations suivantes : le couple ou l'un des membres présente une stérilité (ou infertilité) pathologique médicalement constatée (bilan d'infertilité) ; l'un des membres du couple est porteur d'une maladie grave, susceptible d'être transmise au conjoint ou à l'enfant. ».
C’est donc en contradiction totale avec ce que dit la ministre de la Santé. Il faut rappeler que l'infertilité est, par définition, l'incapacité d’un couple à obtenir une grossesse après environ une année de rapports sexuels réguliers non protégés. Il, est vrai que dans l’infertilité, on ne trouve pas forcément des causes organiques, est-ce pour autant que la pathologie n’existe pas ? Que dire de la migraine ? De la dépression nerveuse, des douleurs rachidiennes chroniques ? Arrive-t-on à en trouver les causes ? Lorsqu’une fonction, quelle qu’elle soit, est défaillante, soit par atteinte de l’organe soit par dysfonctionnement du système neuro-végétatif, on est dans le domaine de la pathologie.
Madame Buzyn a une formation d’hématologue et je comprends qu’elle soit éloignée des consultations de médecine générale. Cependant, elle est ministre de la Santé et l’on peut regretter qu’elle feigne de ne pas connaître la loi qu’elle veut changer. S’il faut en arriver là pour trouver des arguments en faveur de la PMA pour toutes, c’est inquiétant.
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