Le développement professionnel continu

2012, une année de transition

Publié le 19/04/2012
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« LA MISE EN place du développement professionnel continu (DPC) ne se fera véritablement qu’à partir de l’année 2013. Même si les choses ont bien avancé, tous les textes ne sont pas encore sortis. L’année 2012 devrait donc être une année de transition sans que cela n’empêche les néphrologues de continuer à conduire cette année leurs actions de formation continue et d’évaluation des pratiques professionnelles. Cela leur permettra, en 2013, de valider de façon rétrospective, leurs obligations en matière de DPC », explique le Pr Maurice Laville, président de la Société de néphrologie, qui a quitté au début de l’année la présidence du Conseil national professionnel (CNP) de néphrologie, désormais occupée par le Pr Christian Combe (CHU de Bordeaux).

Très attendu, le DPC a vocation à réunir dans une démarche unique la formation médicale continue (FMC) et l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP). « C’est une évolution qui va dans le bon sens car jusque-là, le dispositif de formation et d’évaluation était segmenté avec des structures dont la lisibilité n’était pas toujours évidente pour les praticiens », souligne le Pr Laville.

Le CNP de néphrologie sera amené à jouer un rôle clé dans la mise en œuvre du DPC au sein de la spécialité. Au début de cette année, cet organisme a pris la suite de l’Association des sociétés et syndicats de néphrologie (A2SN), qui avait été créée en 2006. Cette association comptait quatre sociétés savantes et quatre syndicats : Société de néphrologie, Société francophone de dialyse, Société de néphrologie pédiatrique, Société francophone de transplantation, Syndicat des néphrologues libéraux, Syndicat des néphrologues exerçant en CHU, Syndicat des néphrologues du secteur associatif, Syndicat des néphrologues des hôpitaux publics. Ces huit organismes sont aujourd’hui représentés de la même manière au sein du CNP.

Une obligation légale.

La mission de ce Conseil sera de promouvoir les actions de DPC et d’inciter les néphrologues à y participer. « On peut rappeler qu’il s’agit désormais d’une obligation légale : chaque année, tous les néphrologues, quel que soit leur mode d’exercice, auront l’obligation de suivre au moins une action de DPC », souligne le Pr Laville, en précisant que le CNP à vocation à devenir un organisme agréé pour le DPC. « Mais il aura aussi pour mission de valider des actions de DPC élaborées par d’autres structures. L’objectif est de mettre à la disposition des néphrologues tous les outils nécessaires à la formation et à l’évaluation de leurs pratiques. Cela passera, en amont, par la validation d’un certain nombre d’indicateurs permettant d’évaluer cette démarche qualité », explique le Pr Maurice Laville.

Ce travail sera mené en lien avec la Haute Autorité de santé (HAS) qui, en février, a adressé un courrier à tous les centres de dialyse pour qu’ils lui transmettent des indicateurs de qualité relatifs à la prise en charge des patients hémodialysés chroniques.

D’après un entretien avec le Pr Maurice Laville, président de la Société de néphrologie et chef de pôle au CHU Edouard Herriot, Lyon.

ANTOINE DALAT

Source : Bilan spécialistes