Quinze jours après les propos polémiques du président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens Français (Syngof) ayant ravivé les débats autour de l'interruption volontaire de grossesse, la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) a publié vendredi les chiffres de l'IVG en 2017.
Selon le service du ministère de la Santé, 216 700 IVG ont été pratiquées l'an passé. Un chiffre stable par rapport à 2016. La France s'inscrit dans la tendance observée ces dernières années. Depuis 2001, 215 000 à 230 000 interruptions volontaires de grossesse sont réalisées chaque année.
Le taux de recours à l'IVG s'est élevé à 14,4 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans. Il atteint 26,6 interruptions pour 1 000 femmes dans les DROM (départements et régions d'outre-mer), témoignant de fortes disparités selon les départements.
Une interruption sur cinq en cabinet libéral
En 2017, près d'une IVG sur cinq (19,2 %) a été réalisée dans un cabinet libéral. La proportion grimpe jusqu'à 33 % dans les DROM. Cette augmentation de la part d'IVG médicamenteuses s'accompagne de la « baisse continue du nombre des IVG instrumentales réalisées en établissement hospitalier », observe la Drees. Celles-ci ne représentent plus que 41 % des interruptions en milieu hospitalier, et 31 % du nombre total d'IVG en France.
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