Longtemps utilisés comme instrument de répression par l'ex-Union Soviétique, les hôpitaux psychiatriques russes seraient-ils en train de reprendre du service contre des opposants au régime Poutine ? Amnesty International a en tout cas dénoncé mardi le placement forcé en hôpital psychiatrique d'un militant de l'opposition russe à Voronej, dans le sud-ouest de la Russie, une "violation de la loi russe et des normes internationales".
Dmitri Vorobiovski, 52 ans, journaliste et militant pour les droits des prisonniers politiques en Russie, "a été emmené de force de son domicile à l'hôpital psychiatrique régional de Voronej le 6 mai au soir", selon Amnesty. Dmitri Vorobiovski "a raconté à son avocat que des hommes avaient frappé à sa porte en prétendant être des employés du gaz, et que quand il a ouvert, ces gens se sont avérés être des infirmiers de l'hôpital psychiatrique", précise le communiqué.
Une fois à l'hôpital, le militant "a été attaché à un lit pendant trois heures, a subi des injections d'une substance inconnue et a été contraint d'ingurgiter des médicaments contre son gré", poursuit Amnesty. "Les médecins de l'hôpital affirment ne pas savoir" qui a appelé une ambulance au domicile de l'opposant et "aucun incident" qui pourrait expliquer son traitement psychiatrique forcé n'est connu à ce jour, selon le communiqué.
Participant fréquemment à des manifestations de l'opposition à Voronej, "Dmitri Vorobiovski peut avoir été détenu à cause de sa critique ouverte de la politique du gouvernement, en violation de son droit à la liberté d'expression", estime Amnesty.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature