Alors que le vaccin contre le méningocoque B (Bexsero) vient de faire son entrée au calendrier vaccinal par la petite porte (puisqu’il n’est préconisé que dans certaines situations bien spécifiques), plusieurs voix appellent à se mobiliser davantage contre cette maladie, notamment via la vaccination.
A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la méningite du 24 avril, l’association Méningites France et le collectif d’associations de patients « ensemble contre la méningite » ont souligné le coût humain et social inhérent à cette pathologie, résultats de l’étude « la méningite à quel coût ? » à l’appui. Première étude française visant à mesurer et évaluer les coûts des séquelles graves de la méningite à méningocoque, ce travail a évalué les couts de deux scénarios virtuels d’infection invasive à méningocoque (IMM). Résultats : un cas grave d’IMM avec amputations des membres inférieurs et insuffisance rénale chronique peut coûter tout au long de la vie de la victime, jusqu’à 3,4 millions d’euros, tandis qu’un cas grave d’infection invasive à méningocoque (IMM) avec des séquelles neurologiques nécessitant une institutionnalisation de la victime peut générer des coûts allant jusqu’à 4,6 millions. Par ailleurs, selon les cas étudiés, entre 100 000 et 400 000 euros pour toute une vie restent à la charge des familles ou de leurs assurances privées.
La vaccination en question
« Ces chiffres soulignent une nouvelle fois la nécessité de tout faire pour lutter contre cette maladie imprévisible et potentiellement dévastatrice, conclut le collectif. Il faut poursuivre les efforts d’information et de prévention, en encourageant notamment la vaccination ».
Un point de vue qui ne semble pas partagé pour le moment par les autorités sanitaires, le Haut Conseil de la Santé Publique estimant qu’il existe encore trop d’incertitudes (notamment concernant l’efficacité clinique du vaccin) pour pouvoir le recommander en population générale.
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