Aruna Shanbaug, une infirmière de 66 ans, est décédée ce lundi après 42 ans passés dans le coma. Elle souffrait d’atteintes au cerveau et était dans un état végétatif dans un hôpital de Bombay, avant qu’une pneumonie contractée ces derniers jours ne mette fin à son long sommeil. En 1973, alors agée de 24 ans, la jeune femme est victime d’un viol par un employé de salle, qui après l’avoir étranglée, la laisse pour morte. Elle fut retrouvée 11 heures plus tard dans le sous-sol de l’hôpital, aveugle et avec de graves et irrévocables lésions au cerveau.
Ce trop long coma avait relancé le débat sur l’euthanasie en Inde, après que Pinki Virani journaliste et amie de la victime ait déposé un recours devant la cour Suprême en 1999 afin que Aruna puisse partir et "mourir dans la dignité". Suite à cela, la cour suprême avait autorisé "l’euthanasie passive" dans des cas exeptionnels de malade en phase terminale et sous certaines conditions très strictes, comme une demande qui doit provenir de la famille et être supervisée par des médecins et la justice. Dans le cas de l’infirmière, la cour avait néanmoins rejeté la demande de Pinki Virani car la demande d’arrêter "l’alimentation forcée" n’émanait ni de la famille ni de Aruna Shanbaug.
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