Une sage-femme pratiquant des accouchements à domicile, convoquée en juin devant la chambre disciplinaire de son Ordre qui l'accusait de "risques injustifiés", a écopé d'un avertissement. Dans un avis rendu le 21 juillet, "la chambre disciplinaire du Conseil de l'Ordre a décidé de prononcer à mon encontre un avertissement", a déclaré à l'AFP Isabelle Koenig, se disant finalement "soulagée" de cette sanction qui n'impacte pas sa pratique. "Cela reste une sanction mais l'avertissement est la plus basse des sanctions possibles", a poursuivi la sage-femme libérale de 58 ans, qui risquait la radiation et ne verra pas son travail affecté.
La décision émet cependant trois recommandations : visiter le logement des patientes avant la 37e semaine de grossesse, refuser les patientes ayant des antécédents médicaux ou de précédents accouchements à risque, et ne pas perdre de temps avant de décider d'un transfert hospitalier, a détaillé Mme Koenig.
Installée près de Tours, en Indre-et-Loire, cette sage-femme avait été convoquée le 30 juin devant le Conseil de l'Ordre, à Paris, à la suite de plaintes formulées par le Conseil de l'Ordre de son département et le signalement de personnel hospitalier. Les cas de trois femmes prises en charge, selon l'Ordre, de manière "extrêmement chaotique" et transférées "tardivement à l'hôpital" après des complications lors de leur accouchement chez elles lui étaient notamment reprochés.
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