Sévèrement critiquée pour sa gestion de l’épidémie Ebola qui s’installait l’an dernier en Afrique de l’Ouest, l’OMS cette fois semble ne pas vouloir prendre de retard avec l’épidémie à MERS-CoV qui sévit en Corée du Sud. Elle a annoncé ce vendredi qu’elle allait convoquer son comité d’urgence dans le courant de la semaine prochaine, car le bilan des décès dus à l’infection à MERS-CoV dans ce pays d’Asie ne cesse de s’alourdir. 126 personnes ont été infectées d’après le dernier bilan officiel, contre 95 lors du précédent recensement et le nombre de décès est passé à 11 dans le pays.
Si le nombre de nouvelles contaminations est en diminution, 3 680 personnes se trouvaient toujours en quarantaine ce vendredi, contre 3 805 la veille. Bien que 1 249 personnes aient vu leur isolement être levé depuyis le début de l’épidémie et que le nombre de nouveaux cas décroît, « nous devons surveiller de près la situation », affirme Tari Jasarevic, porte parole de l’OMS, pour qui la situation reste critique dans le pays. Le premier diagnostic avait été porté le 20 mai dernier sur un homme revenant d’Arabie Saoudite, et point de départ de l’épidémie.
« Le comité d’urgence va se réunir la semaine prochaine, mais la date n’a pas encore été fixée », explique Mr Jasarevic. Ce comité, dont la dernière réunion a eu lieu le 5 février dernier, devra examiner la situation actuelle du pays et devra déterminer si elle « constitue une urgence de santé publique de portée internationale ». De son côté, la Corée du Sud après avoir annoncé que le bilan s’était alourdi à 11 morts, a appelé la population à ne pas céder à la panique, en s’appuyant notamment sur le fait que le nombre de nouveaux cas est en diminution.
L’OMS, rappelle également qu’il n’existe pas de vaccin ou de traitement contre ce virus responsable d’un taux de mortalité de 35 %. Virus qui depuis 2012 a contaminé plus de 950 personnes et tué 412 en Arabie Saoudite. La Corée du Sud représente d’ailleurs l’épidémie la plus étendue en dehors de l’Arabie Saoudite.
En France, les autorités sanitaires semblent prendre les choses au sérieux puisque le Haut Conseil de la Santé Publique vient de publier une mise à jour des définitions de cas d’infection à MERS-Cov et de prise en charge.
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