« En semaine 23 (soit du 6 au 12 juin), la circulation du SARS-CoV-2 s’est accélérée sur tout le territoire métropolitain après une première semaine d’augmentation plus modérée ». Dans son dernier point épidémiologique Covid-19 daté du 16 juin, Santé publique France confirme le rebond de l’épidémie.
Le taux d’incidence a fortement progressé (+53 % au niveau national), et ce dans toutes les classes d’âge, de même que le taux de positivité, en particulier chez les 20-59 ans (+5 points).
Sur le plan des hospitalisations, l’augmentation des nouvelles admissions amorcée en semaine 22 semble se confirmer dans certaines régions (Provence Alpes-Côte d’Azur, Bretagne, Île-de-France et Nouvelle-Aquitaine).
En parallèle, le nombre de tests de dépistage du Covid-19 a augmenté de 20 % en France en quinze jours, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, avec près de 1,3 million de tests PCR et antigéniques validés entre le 6 et le 12 juin.
Les sous-lignages BA.4 et BA.5 en progression
Cette nouvelle dynamique va de pair avec la diffusion des sous-lignages d’Omicron BA.4 et BA.5, qui représentaient respectivement 3,7 % et 24,2 % des séquences interprétables dans l’enquête Flash S22 (contre 1,4 % et 13,3 % dans Flash S21).
« Cela ressemble à une nouvelle vague menée par (les) nouveaux variants BA.4 et BA.5 d'Omicron », a observé l'épidémiologiste Antoine Flahault mercredi sur France Info, soulignant que la tendance était actuellement la même dans presque tous les pays d'Europe de l'Ouest. L'Allemagne, notamment, est confrontée à une nouvelle vague de Covid-19, a annoncé mercredi le ministre de la Santé Karl Lauterbach, exhortant les personnes les plus fragiles à effectuer une quatrième dose de vaccin.
En France, si le gouvernement « ne parle pas de vague » à ce stade, il « reste extrêmement vigilant », a indiqué sa porte-parole Olivia Grégoire mardi, annonçant « une communication en conseil des ministres le 22 juin » sur les mesures que l'exécutif entend maintenir après la fin de la période transitoire de sortie de l'état d'urgence sanitaire, prévue le 31 juillet.
D’ici là, « dans le contexte d’une progression de la circulation du SARS-CoV-2 et d’une moindre adoption systématique des mesures de prévention, l’application des gestes barrières est essentielle pour limiter la diffusion de l’épidémie et protéger les populations les plus vulnérables », rappelle santé publique France.
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