Pendant la première vague de la crise sanitaire, les professionnels de santé ont été fortement impactés. Certains ont été sursollicités alors que d’autres n’ont pas pu exercer ou ont vu leur activité fortement réduite. Dans le cadre de la présentation du rapport annuel sur la responsabilité civile professionnelle, la MACSF a également fait un premier bilan de l’impact de la pandémie sur les soignants.
Pour aider les professionnels à faire face à une baisse d’activité, un fonds de solidarité de 2 millions d’euros a été constitué pour aider « les jeunes installés précarisés ». « 2 000 chèques de 1 000 euros » ont ainsi pu être faits, explique Stéphane Dessirier, directeur général du groupe.
Du côté de la santé des soignants, l’assureur a dû gérer beaucoup plus d’arrêts de travail que d’habitude, avec sur les mois d’avril et mai environ 5 400 demandes reçues. Elles concernaient notamment 1 244 médecins dont 659 médecins généralistes. Dans ces arrêts de travail prescrits aux médecins, 57 % l’étaient pour des raisons de santé. Certains ont en effet été arrêtés pour Covid-19, mais la MACSF note aussi un doublement des accidents (entorses, traumatismes) et des affections ostéoarticulaires.
5 % des médecins malades hospitalisés
Les AT pour affections psychiatriques ont également été multipliés par cinq. Enfin, il y a eu une forte augmentation des AT pour affections tumorales, cardio-vasculaires et grossesse pathologique. Une hausse logique, ces pathologies faisant partie de la liste du Haut Conseil de la Santé publique des personnes à risque de formes graves. 43 % des médecins arrêtés l’ont été non pas pour raisons de santé mais pour « éviction », c’est-à-dire une activité complètement stoppée ou une interdiction ordinale de travailler pour certaines professions. Environ 5 % des médecins malades ont été hospitalisés pour des périodes allant de 2 jours à 2 mois, et la MACSF a eu trois décès liés au Covid-19 parmi ses sociétaires.
Au-delà du risque pour leur propre santé, l’épidémie peut présenter des risques professionnels pour les médecins également. La MACSF évoque notamment, la perte de vue de certains patients, le risque de transmission du virus notamment en Ehpad ou encore l’absence d’examen clinique lors des téléconsultations. Même s’il est encore tôt pour faire un bilan, pour l’instant 5 réclamations RCP vis-à-vis de médecins et liées à l’épidémie ont été enregistrées. Elles concernent des reproches liés au décès de patients et touchent deux gériatres, un médecin coordonnateur d’Ehpad, un médecin du SAMU et un ORL.
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