Jean-Noël Barrot, ministre délégué au Numérique et François Braun, ministre de la Santé, ont annoncé une enveloppe de 20 millions d'euros vendredi 26 août lors d’une visite au Centre hospitalier sud francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, récemment touché par une cyberattaque. Il s’agit d’une rallonge aux 136 millions d’euros déjà octroyés dans le cadre du volet cybersécurité du plan France relance, piloté par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, dont 25 millions sont consacrés aux établissements de santé.
Lors de sa visite, le ministre de la Santé François Braun a indiqué que « la santé des Français ne sera pas prise en otage ». Remerciant la mobilisation exemplaire du personnel de l'hôpital, il a qualifié l'attaque de « particulièrement indigne parce qu'elle touche les plus fragiles ». Elle a été perpétrée le 21 août par des hackers qui ont réclamé une rançon de 10 millions d'euros. Cela a obligé l'établissement à déclencher le plan blanc et à adapter ses prises en charge. Les cas graves ont été transférés dans d'autres établissements de la région. Des rendez-vous pour les examens médicaux ont été reportés et des opérations chirurgicales déprogrammées. Les patients déjà hospitalisés restent pris en charge, mais ceux qui arrivent aux urgences sont directement orientés par le Samu vers d'autres établissements de la région.
Cryptolocker dans un Ehpad
Le 24 août, soit deux jours plus tard, un Ehpad, celui de Beuzeville dans l'Eure, a été aussi victime d'une cyberattaque. Ce qui, selon le groupe hospitalier du Havre (établissement support), n'a pas impacté la prise en charge des patients. L'arme utilisée a été un cryptolocker qui a rendu inaccessible et le cryptage de données sensibles. Pour éviter la propagation, la liaison informatique avec les autres établissements du groupe hospitalier a été coupée. Aucune demande de rançon formelle n'a été déposée. Le plan blanc a aussi été déclenché et une cellule de crise de 14 personnes a été activée. L'impact de cette attaque dans ce petit établissement de 60 résidents et 55 agents est bien moins fort que celle de l'hôpital de Corbeil. Dans ce dernier, le retour à la normale n'est pas prévu avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
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